Au Raisin d'Or

Muriel et Joël Jamm © GP

On les a connus jadis au Neuland, dans la banlieue champêtre de Colmar. Les Jamm, qui se sont installés dans un village des abords du vignoble et du Val de Munster, ont fait leur nid dans une jolie demeure à façade rouge cachant un intérieur rustique modernisé. On lorgne la grande cuisine vitrée à droite de l’entrée et l’on comprend que des choses exquises se passent ici même.

Presskkopf maison © GP

Muriel accueille avec allant, faisant face au succès – il y a du monde un peu partout, sur deux étages, ce qui est bon signe – tandis que Joël, jadis formé au Chambard de Kaysersberg, au temps de Pierre Irmann, et au Schoenenbourg à Riquewihr, sous l’égide de François Kiener, cuisine avec franchise, simplicité, bon enfant, jouant la note terroir pleine de bon sens et de doigté.

Terrine maison et crudités © GP

Des exemples de ce qu’il propose ? Il y a les fleischschnacka, le presskopf vinaigrette, la matelote de poissons d’eau douce au riesling, les lewerknepfle et le poussin d’Alsace rôti. On ajoute la tête de veau sauce gribiche, le filet de bœuf sauce au poivre de Madagascar ou encore le merlu aux gambas et nouilles, au gré du marché, qui sont francs comme l’or. Le bon coût maison ? Le menu de midi à l’ardoise, qui, pour 15,50€, offre, c’est le mot, terrine maison et ses crudités, poulet jaune d’Alsace, crème, champignons et spaetzle et enfin pêche pochée caramélisée.

Matelote au riesling © GP

On y ajoute un choix de vins sérieux, avec notamment les bons crus venus de la voisine cave de Turckheim : pinot blanc granit de la vallée, « rouge T », partiellement élevé en fût, gewurztraminer Brand. En dessert, la crème brûlée ou le kougelhopf glacé au kirsch sont tentateurs. Voilà une maison de confiance.

Crème brûlée © GP