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Les chuchotis du lundi : le devenir du Pavillon Elysée, dernier adieu à Christian Millau, Pierre Gagnaire à Shanghai, Virginie Basselot à Genève, Frédéric Simonin au Japon, Gilles Ajuelos prêt à partir

Article du 14 août 2017

Le devenir du Pavillon Elysée

Pavillon Elysée © DR

Depuis fin juillet, le Pavillon Elysée est fermé pour travaux. La concession du lieu, longuement géré par le groupe Lenôtre (Patrick Lenôtre, le neveu de Gaston, en fut le chef au temps où la maison avait deux étoiles), a été attribuée au groupe SOS, numéro 1 de « l’économie sociale et solidaire« , qui regroupe plus de 400 établissements, emploie 15 000 salariés et devrait franchir en 2017 le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Son patron, Jean-Marc Borello, conseiller d’Emmanuel Macron dont il fut délégué national pour le mouvement « En Marche », lors de la dernière campagne présidentielle, est également proche de Thierry Marx, toujours deux étoiles du Mandarin-Oriental au Sur Mesure. Ce dernier devrait l’aider à donner un nouveau tour gourmand au lieu qui doit rouvrir en octobre. Ironie du sort: Borello fut, il y a trente ans, le gestionnaire du Pavillon Ledoyen pour Régine, situé juste en face. Et l’on sait ce qu’il en advint…

Dernier adieu à Christian Millau

Christian Millau © Maurice Rougemont

Il est le grand disparu de la semaine passée. Celui que nul n’oubliera, en gastronomie, comme en littérature. Pour ses obsèques, ils seront là, ils l’ont promis, les « Millau Boys« , les Michel Guérard, Michel Trama, Marc Meneau, Georges Blanc, Marc Veyrat, mais aussi Jacques Maximin, Olivier Roellinger ou  Patrick Jeffroy, parmi bien d’autres, qui savent qu’ils lui doivent tant, pour lui rendre un dernier hommage. Mercredi prochain, 16 août, à partir de 14h15 en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours, au 55 boulevard de Ménilmontant, à Paris 11e, ils viendront de loin pour communier ensemble et adresser un message ultime au pape non dit de la « Nouvelle Cuisine ». Pour relire notre hommage à Christian Millau, cliquez .

Pierre Gagnaire à Shanghai et… Belle-Ile

Pierre Gagnaire et Eric Bourdon © SLB

On l’a déjà dit et redit : à 67 ans, il n’a jamais été aussi jeune. Pierre Gagnaire vient  le premier en ouvrant à Shanghai une énième table, le « Comptoir« , sous la forme d’une brasserie de luxe, dans l’ancienne concession française, au coeur du luxueux complexe de « Capella Shanghai ». Le lieu est ouvert pour le petit-déjeuner, le déjeuner, l’après-midi et le dîner en version gastronomique. Son chef exécutif, lui, n’est autre que Romain Chapel – le fils du grand Alain, le mythique chef de Mionnay dans l’Ain. Déjà présent à Paris, Cannes, La Baule, Londres, Bordeaux, Gordes, Courchevel Hong Kong, Séoul, Tokyo, Danang, en multi versions (à son nom, au Gaya, au Fouquet’s), Pierre Gagnaire a également pris le temps d’ouvrir avec discrétion son « Gaya des bords de mer » à Chatelaillon-Plage, dans un ancien Mercure devenu M Gallery by Sofitel, au large de la Rochelle. Sans omettre de couler quelques jours paisibles de vacances, en famille, dans sa maison de Belle-Ile-en-Mer, avec son épouse, l’écrivain Sylvie Le Bihan, chargée de son développement à l’international, et de ses petits enfants. Mais aussi de faire halte à Portivy, près de Quiberon, juste avant l’embarquement, au Petit Hôtel du Grand Large d’Eric Bourdon. Quelle santé !

Virginie Basselot à Genève

Virginie Basselot © GP

MOF – la 2e femme seulement à arborer le col bleu, blanc, rouge, après la basque Andrée Rosier –, Virginie Basselot fut, cinq ans durant, la chef discrète et étoilée du Saint-James à Paris. Cette native de Pont l’Evêque, passée à Beaumont-en-Auge chez Joël Girault, puis au Casino de Deauville, avant de travailler à Paris, au Crillon avec Dominique Bouchet, au Grand Véfour aux côtés de Guy Martin, puis, longtemps, au Bristol, sous la houlette d’Eric Fréchon, dont elle deviendra la sous chef, exerce depuis  l’automne dernier à la Réserve de Genève-Bellevue. La demeure est la propriété de Michel Reybier, qui possède notamment Cos d’Estournel, mais aussi un mini empire hôtelier avec les Réserves de Paris et de Ramatuelle, le Victoria Jungfrau à Interlaken et le Bellevue à Berne, deux institutions helvètes. Elle est déjà étoilée pour sa table chinoise, le Tsé Fung, où exerce Frank Xu, l’ancien chef du Shang-Palace Shangri-La Paris. La mission de Virginie: apporter ici une autre étoile à la table française maison, le Loti, le gastro chic, mais relax, de la Réserve face au lac. Et sa partition soignée sur des produits de haute qualité devrait aisément l’y mener. Pour tout savoir de ce qu’elle propose, cliquez ici.

Frédéric Simonin au Japon

Frédéric Simonin © DR

On connaît Frédéric Simonin dans sa table éponyme proche de la place des Ternes. Et l’on sait qu’il doit prochainement ouvrir une table en Champagne, dans le beau village d’Hautvilliers, près d’Epernay. Voilà ce brillant élève de Ghislaine Arabian et Joël Robuchon se démultipliant pour superviser la carte d’une table japonaise, celle de Keiko Minamitani, journaliste et consultante en gastronomie à Paris, qui possède une table hôte au Japon, au pied du mont Fuji, la rôtisserie Keijuan. Au programme: une cuisine bourgeoise et française de haut niveau avec découpe et flambage devant le client. Ouverture prévue en octobre prochain.

Gilles Ajuelos prêt à partir

Gilles Ajuelos © DR

Il vend sa Marlotte, pas forcément au duo Eric Frechon-Michel Cohen, comme nous le suggérions la semaine passée, mais il s’apprête à tirer sa révérence à Paris. Gilles Ajuelos, formé jadis chez Jacques Maximin à Nice au temps du Négresco, puis chez Michel Rostang rue Flaubert, qu’on a connu à la Bastide Odéon, près du jardin du Luxembourg, entend retourner chez lui, au soleil de la Côte d’Azur. Il avait déjà vendu son Bakkus Gourmand, devenu Anicia, sous la houlette de François Gagnaire, rue du Cherche-Midi. Sa Marlotte, dans la même rue, à Paris 6e, cherche donc toujours repreneur. Gilles Ajuelos s’est mis en quête d’une table à son nom entre Nice et Cannes. On en reparle, évidemment.

A propos de cet article

Publié le 14 août 2017 par

Les chuchotis du lundi : le devenir du Pavillon Elysée, dernier adieu à Christian Millau, Pierre Gagnaire à Shanghai, Virginie Basselot à Genève, Frédéric Simonin au Japon, Gilles Ajuelos prêt à partir” : 1 avis

  • Quentin

    Le Schweizerhof à Berne n’est pas sa propriété mais du groupe quatari Katara Hospitality, c’est le Bellevue Palace qui fait partie du groupe Reybier.

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