Auberge les Houblonnières
« Stuztheim-Offenheim : Patrick Bauer, baroudeur de charme »
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Sur son bord de route du Kochersberg, entre Saverne et Strasbourg, où tant d’auberges proposent la tarte flambée, jouent le plat du jour alerte, remplissent leurs salles (nombreuses) avec alacrité, il figure comme une des stars (discrètes) du genre et de son coin paysan d’Alsace. Natif de Neuwiller, formé jadis chez Fernand Mischler à Lembach, ayant pas mal voyagé (dont sept ans en Israël, notamment au prestigieux Hilton à Tel Aviv et à Jérusalem, et formant des chefs de là bas), Patrick Bauer n’oublie pas de défendre son terroir avec force.
L’un de ses menus lui est d’ailleurs dédié, proposant le carpaccio de presskopf maison avec ses échalotes du Kochersberg et ses crudités, les tendres joues de porc au raifort, la délicieuse charlotte à la rhubarbe. Mais Patrick a d’autres cordes a son arc, pratiquant les produits de la mer avec dextérité, les revoyant au gré des idées locales (galettes de pommes de terre au saumon mariné, cordon bleu de saumon farci de gruyère), jouant encore les classiques « incontournables » (grenouilles croustillantes avec ail et fines herbes), bref, se faisant l’ambassadeur ou mieux la vitrine de ses produits régionaux.
L’été, on déjeune au jardin face à la grande église. Mais les grandes salles intérieures ont leur charme. On peut prendre rendez-vous pour les tartes flambées du soir, la fameuses soupes de poisson ou la bisque de homard qui reviennent, suivant l’arrivage, sur une carte changeante, ne pas négliger les desserts de saison (tiramisu aux mirabelles, tarte aux quetsches) et se faire plaisir avec le si fruité pinot noir de Christian Barthel, au Clos du Sonnenberg à Albé, dans le Val de Villé. Bref, voilà un aubergiste de charme propre à vous faire aimer l’Alsace – si besoin est.