Au Coq Blanc

Franck Musslin et Philippe Ennesser © GP

Au cœur de la Robertsau, ex-village de maraîchers devenu quartier résidentiel de Strasbourg, Philippe et Yves Ennesser ont relancé avec aise la maison familiale. Le cadre d’ex-ginguette chic de leur Coq Blanc a été modernisé, tandis la terrasse d’été fait un tabac légitime. L’accueil est prompt et le service féminin dynamique autant que souriant. Philippe veille sur la salle, tandis qu’Yves, formé jadis chez Westermann et Mischler, relaye le chef Franck Musslin. Ce dernier, natif de Mulhouse, formé à Guebwiller, qui travailla jadis au Burehiesel puis au Goh du Sofitel, s’active avec sûreté.

Foie gras et gelée de fraise © GP

Tout ce qui est proposé ici est généreux sur un mode rustique chic, avec des airs inspirés par l’air du temps, adaptés à la saison. Ainsi le lingot de foie gras avec sa gelée de fraise, la « parmigiana » revisitée avec ses aubergines en chips, sa tomate en concassée, sa glace au parmesan, le sandre en matelote avec sa fine sauce au riesling crémée, ses nouilles al dente, le filet de dorade avec sa purée de maïs sont pile poile, frais, diserts, légers, bien vus.

Dorade et purée de maïs © GP

Ajoutons le joli registre de vins au verre, qui fait honneur à l’Alsace côté Bas Rhin: pinot blanc de chez Bechtold à Dorlisheim, gewurztraminer riche mais sec de chez Jérôme Meyer à Blienschwiller ou riesling réserve de la cave Dagobert à Traenheim. Les desserts filent doux, ne manquent pas d’idées (tarte aux myrtilles ou encore club sandwich des mêmes myrtilles avec glace feuilleté praliné). Les menus sont bienvenus et la formule du midi est en or.

Club sandwich aux myrtilles © GP