Les chuchotis du lundi: les Haeberlin fêtent 50 ans de 3 étoiles, la fête de la gastronomie célèbre le produit, Bonte revient à 85 ans, les babas des Mobihan, le nouveau Fouquet’s, Massé de retour en l’île, Carillo arrive
Les Haeberlin fêtent leurs 50 ans de 3 étoiles
Ceux qui les aiment prendront le train. Ou l’avion. Bernard Naegellen, qui fut le patron (alsacien) du Michelin, a décliné l’invitation. Mais Michael Ellis, l’actuel big boss sera là. Et avec lui beaucoup d’amis, chefs, élèves (Jean Joho de Chicago, Jean-Georges Vongerichten de New York) à qui la grande maison d’Illhaeusern a tout appris. Le saumon soufflé, le foie gras en terrine, la mousseline de grenouilles, la salade de tripes et foie d’oie et autres joyeusetés qui ont fait la réputation de l’Auberge de l’Ill, qui fête, en grandes pompes gourmandes, ses cinquante ans de trois étoiles le lundi 11 septembre prochain. Paul Bocuse a fêté les siennes en 2015. Troisgros devrait les célébrer l’an prochain.
La fête de la gastronomie célèbre le produit
« C’est l’événement qui crée l’engouement« , a lancé à la fin d’un comité de pilotage au ministère des Finances à Bercy qui ressemblait à une conférence de presse déguisée, Stéphane Layani, PDG de Rungis et parrain 2017 de la prochaine fête de la gastronomie, qui aura lieu les 22, 23 et 24 septembre prochain. Le thème, cette année: « au coeur du produit« . Avec des mise en avant des produits du terroir dans leur environnement et des animations dans toute la France sur le thème de l’agriculture, de la pêche, des vins, des arts de la table, du chocolat et de la confiserie. Sophie Mise, commissaire générale de la fête, qui en est à sa 7e édition, a rappelé que 2016 avait vu naître 10521 événements en France et à l’étranger, avec plus de 2500000 visiteurs et près de 300000 professionnels impliqués. Pique-niques, banquets, dégustations, démonstrations, conférences, portes ouvertes seront toujours au programme dans toutes les régions françaises.
Pierre Bonte redémarre à 85 ans
Pour Pierre Bonte, qui démarra dans le journalisme en 1954, la vraie vie débute à … 85 ans, qu’il aura en septembre prochain. L’animateur mythique de « Bonjour Monsieur le Maire » et de « le Bonheur est dans le Pré« , sur Europe 1, qui collabora au « Petit Rapporteur » de Jacques Martin, reprend du service cet été sur la station de radio qui l’a vu démarrer. En compagnie du (jeune) Olivier Alleman, il raconte chaque samedi et dimanche, de 9h à 10h, sur Europe 1, la France des beaux villages, des magnifiques paysages et des délicieux produits. Un retour comme un acte de foi en l’éternité de la « Belle France » pour ce gourmand éternel, qui a su garder une ligne de jeune homme (photo ci-dessus, avec le boucher Serge Horeau de A la Belle Viande à Auteuil).
Les babas des Mobihan
Luc Mobihan, chef étoilé du Saint-Placide à Saint-Malo, vient de créer un « bar à babas ». Associé à l’entrepreneur Pierre Rousseaux, à deux pas de l’échoppe-musée dédiée au fromage de Jean-Yves Bordier et du comptoir à crêpes de Bertrand Larcher, au coeur de la gourmande rue de l’Orme, Luc et son épouse Isabelle propose des babas en bocaux (12,90 € pour six babas bouchons), avec cinq versions différentes: babas au rhum de Marie-Galante à la vanille de Madagascar, babas au Triple sec et aux oranges de Corse, babas au limoncello et aux citrons corses, babas à la fleur d’oranger et aux oranges corses et enfin babas au whisky d’Ecosse et café d’Inde. On peut aussi goûter les fameux babas à l’unité avec sa chantilly maison et légère. Avec des fruits frais selon la saison, des glaces vanille, yaourt, passion, en compagnie de tuiles, noisettes caramélisées et crumble de qualité continue, plus une version savarin individuel, familial (format kouglofs), montés à différentes chantilly et crèmes (dont une framboise chantilly mascarpone à se pourlécher). A découvrir dans Saint-Malo intra muros. L’adresse: 11 bis rue de l’Orme. Tel. 09 86 47 49 78. Ouvert de 10h00 à 22h00.
Les débuts du nouveau Fouquet’s
Le nouveau Fouquet’s est arrivé, après six mois de fermeture: plus beau, plus jeune, plus sobre, moins cher, avec une palette de cuisine rajeunie et unifiée – il n’y a plus de « café Fouquet’s ». Une seule carte, imaginée par Pierre Gagnaire, exécutée par Bruno Guéret, le chef exécutif, qui a charge aussi de l’hôtel voisin – la Fouquet’s Barrière avec la table du Joy, et le jeune chef délégué par Pierre Gagnaire, ancien de Robuchon, Charles Boixel. Le décor a été revu en rouge et blanc, la terrasse est à l’épure, des banquettes ont vu le jour côté restaurant à l’intérieur où les boiseries patinées sont toujours ornées de photos en noir et blanc des vedettes de cinéma. Dans l’assiette, la précision, le bon ton et un rien de création ludique se donne la main avec une malice très Gagnaire. Des exemples? La poêlée de calamars avedc aubergine et chorizo, très réussie, le tartare de bar et thon rouge, la pince de king crabe royal avec son chou bok choï à la vapeur, sa mayonnaise au wasabi. Très tendance et fort savoureux! On en reparle vite.
Massé de retour en l’île
On l’a connu jadis à l’Auberge de la Rivière aux Portes en Ré, puis dix ans durant, à la Rochelle, à son enseigne, dans la centrale rue Jean de Pérot. Rémi Massé, grande gueule, grand coeur, à qui son île manquait, où son frère tenait le Chat Botté de Saint-Clément-des-Baleines, où ses deux soeurs l’hôtel du même nom, dans le même village, juste à côté, est revenu chez lui. Il lui fallait la mer. Le voici à Ars, face au port, dans l’ancien Bistrot de Bernard, où s’illustre Bernard Frigière, qui fut, un temps, le Bistrot de Béné. La grande terrasse est là comme une invite. Le petit menu fait la plus douce des propositions canailles pour goûter les idées de ce vrai chef qui aime manger, possède une gouaille à la Gabin, aime aussi le pays Basque, indiquant qu’un Charentais bien né à le coeur basque. Moules froides, crème de ciboulette façon Suzanne, oeuf parfait piperade ou ragoût de seiches façon tripes à la mode de Caen avec son risotto à l’encre font simplement du bien par où ils passent. On en reparle vite.
Carillo arrive
Il s’appelle Carillo, Indra Carillo, a 29 ans, est mexicain, travaille en France depuis ses dix huit ans. Est passé par Lyon, à l’Institut Bocuse d’Ecully, à Paris chez Rostang, mais aussi Alléno au Meurice, Fréchon au Bristol, Barbot à l’Astrance, sans omettre un tour à Florence chez Annie Féolde à l’Enoteca Pinchiorri, au Japon chez Murata au Kikunoi de Kyoto et chez Toru Okuda à Tokyo. Bref, que de la haute couture, dont ce prodige latino a su faire son miel. Il ouvre table à son nom mi-septembre au 17 rue Rodier dans le 9e, en lieu et place de l’Atelier Rodier. Le nom: la Condesa. Le style: français avec des influences internationales. Evidemment à suivre!
J’ai adoré votre article « chez Rémi » et celui du « Bar à Baba » en fait je vous lis car je suis une passionnée de cuisine! Je vous ai souvent ecris sans jamais avoir de réponse ! Pourquoi ne pas parler des Tables D’Hotes ? Je vous invite à la mienne où tout est fait maison jusqu’au pain avec passion ! C’est autre chose …..Andrea de chez « PEONIA at HOME »