Molitor - Brasserie Urbaine

Julien Mercier et la piscine © GP

Bonne nouvelle chez Molitor, piscine Art déco revue en lieu tendance avec sa déco dans le vent, ses espaces multiples, sa piscine conservée: les prix ont baissé. Le succès est toujours là, à feu continu, tous les jours. Le service s’active à faire plaisir à tous. La maison joue en deux temps: barbecue et rôtisserie sur le toit avec vue sur Paris, brasserie tendance au rez-de-chaussée. Il y a aussi l’espace bar près de la piscine, qui permet de boire Mojito ou Spritz face aux nageurs.

Un mojito près de la piscine © GP

Côté cuisine, le sage Julien Mercier, présent depuis les débuts, veille sur une partition rodée et charmeuse, surtout du côté des malicieux hors d’œuvres. Ainsi la salade de seiche et roquette avec ses pommes de terre au tandoori,  les tomates anciennes avec la chair de tourteau condimenté au citron vert ou le tartare de saumon au vinaigre de sésame et wasabi, avec ses pickles de radis, font des entrées en matière vives, sapides et fraîches, bien relevées.

Tomates anciennes, chair de tourteau condimenté au citron vert © GP

En guise de mets de résistance, burger chic et gourmand, sauce truffe et parmesan (servis avec des frites manifestement décongelées), fregola sarda au pistou de pistache (un tantinet brouillon d’aspect, mais de goût plutôt net), daurade royale au riz rouge de Camargue juste tiède, asperges vertes et sauce à l’olive taggiasche ou tendre onglet de boeuf black Angus sauce chimichurri s’imposent avec séduction jouant aussi le chic veggie que les propositions marines ou carnassières malicieuses.

Daurade royale, riz rouge de Camargue, asperges, sauce à l’olive © GP

Le margaux de Lurton, un rien tanique, et le gouleyant sancerre rouge « les bouches bouches » d’Henri Bourgeois font des escortes aimables. Un bémol pour les pâtisseries un peu ramollos et sucrées, quoique pleines d’idées, signées de l’expert Florian Eude : « texture » d’un Opéra, amandes et cerises (« un peu mou du genou« , comme me le dira mon commensal) ou gourmandise à l’érable, praliné et croustillant pécan, un brin régressive, toutes deux présentées en armoire réfrigérée dans la salle. Bref, pas mal, mais peut mieux faire…

Gourmandise à l’érable, praliné et croustillant pecan © GP