Le Plongeoir

Frédéric Maillard et Grégory Melani © GP

La table © GP

La vue ? Grand angle sur Nice, le port, la mer, depuis ce « plongeoir » 1860 revu contemporain. La maison voisine avec la Réserve, joue les perles relaxes, réserve la belle surprise d’une cuisine sérieuse et soignée, d’un accueil pro et d’un service affable sous la gouverne de Christophe Prosper, briscard de charme croisé il y a peu encore au Grand Hôtel du Cap Ferrat. Il y a un petit menu niçois bien vu au déjeuner – avec, par exemple, salade niçoise, cabilllaud au jus de viande et ses raviolis aux herbes, tarte citron meringuée.

Asperges, œuf croustillant, sauce neige à la truffe et mesclun © GP

Soupe de poissons © GP

Mais la carte a du répondant, s’évadant volontiers du registre brasserie pour aborder à de vrais rivages gourmands et méditerranéens, sous la houlette du sage Frédéric Maillard et de son adjoint Grégory Melani. Belle soupe de poissons de roche, asperges de l’arrière pays avec son œuf croustillant, sa sauce neige parfumée à la truffe et son mesclun, filet de daurade royale avec artichauts aux herbes et panisse au citron ou encore superbe risotto Carnaroli crémeux, cuisiné al dente, comme dans le Piémont, avec sa fricassée d’encornets à la tomate et ses  copeaux de vieux parmesan, qui constitue « le » morceau de bravoure du moment et vaudrait à lui seul le voyage ici-même.

Risotto Carnaroli crémeux, fricassée d’encornets, copeaux de parmesan © GP

Filet de daurade royale, artichauts et panisse au citron © GP

On boit là dessus le château Triennes rosé, une des perles du Var vineux, avec son côté bonbon anglais léger et acidulé, sans omettre de sacrifier in fine au délicieux tiramisu aux amaretti ou encore à la truffe glacée au chocolat et ses quartiers d’orange. Bref, voilà – ou on n’y connaît rien – une adresse qui ressemble fort à une divine surprise. La maison fait également, bar, terrasse, point de vue. Qu’on se le dise!

Tiramisu aux amaretti © GP