Le Drugstore
« Paris 8e : Fréchon booste le Drugstore »
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Il a fait fort, réalisant quatre cartes en une: le cru, le cuit, les classiques, les collections. On en oublierait les plats signature, les belles glaces, les burgers. Bref, quand Eric Fréchon fait « attrape tout« , c’est forcément délicieux. Avec une équipe rodée, comme Cédric Josso, en salle, qu’on a vu dans le groupe Savoy aux Bouquinistes, et le bon disciple Julien Chicoisne en cuisine, le grand Eric rappelle qu’il sait tout faire. Et le fait bien.
Le MOF du Bristol, qui fut jadis l’adjoint de Christian Constant au Crillon, est devenu un maestro du « vite fait bien fait« . Après le Mini-Palais, le Lazare, il donne sa version à lui de la bonne cuisine pour tous. On peut goûter là, avec délice, la salade de champignons de Paris crus émincés aux haricots verts et aux noisettes, les choux fleurs en fine rémoulade, s’amuser à la « finger food » avec un bien joli tempura de maïs au sel de tandoori.
On peut embrayer encore avec le tartare de thon au guacamole et sésame ou le pavé de saumon moelleux, cuit à basse température, avec ses feuilles de tétragone (l’épinard d’été) mi-cuites. C’est superbe de goût, léger comme une plume, parfaitement assaisonné. Là dessus, le crozes hermitage de Darnaud fait au verre un élixir de jeunesse à saisir.
Mais attachez votre ceinture pour les desserts : saint-honoré au pralin aux airs de paris-brest, pomme verte, avec litchie et framboise dans un sirop épicé, coupe Sissi avec glace café et crème ou classique café liégeois sont à fondre. On reviendra pour les « viandes de collection », les casarecche aux coquillages, les multiples burgers dont se régalent petits et grands. Voilà, avec sa chic déco néo-années 1960 signée Tom Dixon, ses fauteuils confortables, ses banquettes, des panneaux d’acajou, un lieu gourmand pour tous. Comme une pépite à saisir!