Maximin Hellio
« Deauville : Maximin Hellio, le retour »
On l’avait laissé dans les Côtes d’Armor, où il était le surdoué des Sables d’Or. Maximin Hellio est chez lui, depuis un an, dans une rue discrète de Deauville, derrière l’hôtel de ville. Il a fait d’un ancien de magasin de dépôts d’articles de luxe une table à part. On mange là caché, dans des boxes, près de la cuisine ouverte. Le service est mené avec allant par un ancien du groupe Barrière. L’exquise Sophie Cailleux, qui a travaillé pour le salon de première à Roissy, sous la gouverne d’Alain Ducasse, présente les jolis crus choisis par la maman de Maximin. Et tout ce qui se livre ici, à travers des menus malicieux ou une carte espiègle qui égrène les mets du moment, vaut le déplacement.
Finesse, fraîcheur, souci des saisons, des arrivages et des terroirs bien ajustés: voilà ce qui se propose avec des assiettes bien dressées et des amuse gueule en finesse. Tourteau et caviar osciètre, œuf de poule bio de Marans et champignons, filet de turbot et artichaut poivrade avec sa fine sauce aux blettes, agneau de l’Aveyron aux betteraves, camembert, livarot et pont l’évêque issus d’un joli chariot de fromages estampillé Marie Quatrehommme, pâte sablée à la poudre de dragée et fruit de la passion et léger soufflé poire williams et son sorbet font des mets vifs, nets, aériens.
On y ajoute des crus peu connus et séducteurs, comme le pouilly fumé de chez Jean-Jacques Bardin cuvée Autrepain de Jean Jacques Bardin, chinon La Familia de Frédéric Sigonneau, enfin côtes du rhône du domaine Charvin qui confirme ici l’envie de faire un joli voyage gourmand. Réservez!