L'Hôtel du Nord
« Paris 10e : gourmand Hôtel du Nord »
Le mythique Hôtel de Nord, revu en table tendance, connaît une vie neuve. Notre correspondant de la côte d’Azur en goguette à Paris, Alain Angenost, l’a revisité pour nous. Il a été conquis…
Immortalisé par Arletty et Louis Jouvet dans le film de Marcel Carné, alors qu’il fut reconstitué en studio, l’Hôtel du Nord du quai de Jemmapes est aujourd’hui classé monument historique. Après James Arch (le Bus Palladium, etc), qui le transforme en restaurant en 1995, puis Julien Labrousse (l’Élysée Montmartre, le Petit Trianon), qui le rachète en 2005, Guillaume Manikowski et son associé Stéphane Delacourcelle ont repris la demeure, leur redonnant un coup de jeune et de fraîcheur. Formés durant quinze ans dans différentes structures de la galaxie Costes puis celle du groupe Bertrand, un temps gérants de la Frégate, quai Voltaire, ils ont ouvert en 2016, avec succès, les Chouettes dans le Marais.
Wilfried Graux, coiffe les cuisines des deux établissements. Passé en Grande-Bretagne, au Sofitel Arc de Triomphe aux côtés de David Drans, chef à 24 ans du restaurant français « l’Aile ou la Cuisse » à New York, puis à la Brasserie Molitor Paris, il a aussi concouru à Top Chef. Ses assiettes sont vives, simples, fraîches, joyeusement savoureuses, à l’image de la salade croquante de légumes avec sa vinaigrette à huile d’olive citronnée, le saumon bio gravlax avec sa betterave fondante et croquante ou encore le guacamole d’avocat au haddock fumé et agrumes.
Il y a aussi le cabillaud rôti, artichauts en barigoule et chorizo ibérique, la volaille noire de Challans aux pommes darphin et champignons de Paris ou encore la noix de veau au romarin aux patates douces. Côté douceurs, le dôme au citron croustillant, le pain perdu, kumquats confits, et l’entremet croustillant aux chocolats font de craquantes issues.
Moitié bistro avec ses cuivres antiques, moitié resto avec brunch dominical, son côté rétro/chaud garanti de cordiales tablées à deux pas du canal Saint-Martin. Une fois les lumières éteintes, peut-être entend-on une voix gouailleuse s’échapper du 1er, atmosphère !