La Bauhinia au Shangri-La
« Paris 16e : retour à la Bauhinia »
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Cette belle table franco-asiate, gérée de près par le maestro de l’Abeille, Christophe Moret, on vous en a déjà parlé plusieurs fois. Son nom – la Bauhinia – lui vient du nom à la fleur exotique ornant le drapeau de Hong Kong. La déco, en vert céladon, fleuri, signé Pierre-Yves Rochon, articulé sur deux étages – un rez de chaussée plus une mezzanine – joue le luxe bcbg et fait toujours Marie Chantal chez les Malais.
Un service appliqué veille le lieu avec ardeur, le choix de vins au verre, issus de magnums (comme ce châteauneuf du pape la Mordorée) est malicieux, sous la houlette d’un jeune ancien sommelier de Lasserre. Christophe Moret veille là avec soin à l’équilibre d’une carte qui joue à la fois le vegan, la tradition thaï, les plats méditerranéens ou de plus loin. Bref, une sorte de mélange charmeur, épicé, fort bien venu.
Ainsi le superbe velouté de petits pois téléphone avec ses mouillettes de fromage végétal au thé matcha, les asperges vertes de Provence de Jérôme Galis avec leur garniture mimosa, olive noire, sauce maltaise, la salade de mangue avec papaye verte, avocat, tourteau, vinaigrette épicée coco passion ou encore le classique tom kha kaï, la soupe de volaille thaï au lait de coco, font des entrées en matière de choix.
Il y a encore le riso d’orge perlée avec tomates au safran, légumes primeurs cuits et crus, le kai sathay, suprême de volaille en aiguillettes marinées et grillées, salade de crudités, avec riz biryani sauce satay ou encore le superbe pad thaï aux crevettes, avant la ronde des desserts signée Michaël Bartocetti: saint honoré caramel et vanille, tarte aux framboises tulameen et lait de coco, tartelette aux fraises des bois ou encore pavlova aux agrumes d’une légèreté sans faille jouant le vegan avec malice. Bref, voilà une table de charme, doucement exotique, savamment séductrice.