Les perles de vie de René de Obaldia
Il entre dans sa 99e année, est le doyen de l’Académie Française. Poète, homme de théâtre, joué dans le monde entier (on souvient de « Du vent dans les branches de Sassafras »), René de Obaldia nous offre, aujourd’hui, en sage éclairé, qui a eu le temps de réfléchir au(x) pourquoi(s) de l’existence, ces « Perles de Vie » qui sont les citations, peu connues, l’ayant aidé à vivre. Humour, tendresse, distance avec le sérieux des choses, réflexions en demi-teintes, tout ici se mêle avec élégance. Des exemples? « Pour devenir centenaire, il faut commencer jeune » (proverbe russe); « mon ami n’est pas mort puisque je vis encore » (proverbe bantou); « le romancier travaille, le poète souffre » (Max Jacob); « Shakespeare est mort, Corneille est mort, Châteaubriand est mort, Virgile est mort, Dante est mort, Stendhal est mort, Tchekhov est mort, Pirandello est mort, et moi-même, je ne me sens pas très bien » (Jules Renard). Ou encore « Sans le diable, Dieu n’aurait jamais atteint le grand public » (Jean Cocteau). Sans omettre « il faut se prêter aux autres et se donner à soi-même » (Montaigne). Bref, voilà une petite mine d’or pour les « pensées du jour » de nos réseaux sociaux. Loué soit René de Obaldia! Et longue vie à lui !
Perles de Vie de René de Obaldia (Grasset, 76 pages, 12 €).
ChateaubrianD pas Alphonse de Chateaubriant.
Il faut se PRÊTER aux autres et ne se donner qu’à soi-même.