Café Emma
« Barcelone : Emma, c’est eux ! »
Romain Fornell, qui possède Caelis et quelques belles tables du nouveau Barcelone qui bouge, s’est associé avec son maître et ami toulousain – comme lui – Michel Sarran. Le fruit de leur union ? Un café-brasserie-boulangerie, dédié à la fille de Michel et à l’épouse de Romain, toutes deux prénommées Emma. Le cadre de bistrot à la parisienne est réussi, le service est gai comme un pinson, les pains (maison et proposés à la vente à emporter) délicieux et les plats fixes ou changeants réussis, même s’il y a là encore quelques boulons à visser.
On vient là pour la soupe à l’oignon, la terrine de foie gras mi-cuit de canard (mais tout de même un peu trop cuit!), la salade César, les anchois de Cantabrique au vinaigre (exquis), le tartare de saumon enrobé de courgette avec ses œufs de saumon, les jolis calamars sautés aux mini-navets, tomates et poireaux, comme le classique hamburger avec ses frites composent une partition charmeuse, attrape-tout, certes, mais qui fait plaisir sans malice.
Le Mumm servi à la coupe (à 4,50 €!) est une affaire. Le fringant rouge « Tramontane » issu de grenache des côtes catalanes, cuvée maison, à petits prix, se boit à la régalade. Les desserts sont amusants, même s’ils demandent quelques réglages: exquise crème catalane, éclair café (un peu trop froid, manifestement sorti du frigo) avec sa glace vanille, crêpes Suzette (sans nul doute préparées à l’avance, donc un peu sèches et figées) avec leur belle glace Grand Marnier ou encore flan au caramel carrément à fondre.
On allait l’oublier: le plat vedette de la maison est un petit cadeau, vendu 9,50 €, un gratin de coquillettes au jambon « façon Carbonara ». Une « tuerie » qui ravit petits et grands… Bref, le lieu a des atouts, de la gaieté, ouvre tous les jours, sert à toute heure. Bien pratique lors d’une promenade dans le coeur historique de Barcelone.