Noto
« Paris 8e : notez Noto ! »
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Le lieu est beau, signé du Moma Group, qui nous a récemment donné Manko, avenue Montaigne. Nous sommes là au 2e étage de la salle Pleyel, dans le goût Art déco, avec ses banquettes, moquettes, tons verts, mosaïques et tadelakt au bar, griffé Laura Gonzales. Le service fait le show, sous la houlette du déluré Bruno, sicilien, aux airs de tonton flingueur, que l’on vit, il n’y pas si longtemps, au Musée des Arts Décoratifs sous le pavillon de Loulou.
En cuisine, Patrick Charvet, qui travailla sous la houlette de Jean-François Rouquette au Park Hyatt Vendôme, mais aussi avec Guy Martin et Pierre Gagnaire, s’est souvenu de ses deux grands mères italiennes. Le ton est transalpin, avec des clins d’œil au Maghreb (Noto est une cité baroque de Sicile): calzone, tartare de thon et parmesan, velouté d’asperges, ravioles maison à la ricotta et émulsion truffée, caponata d’aubergines au citron confit et câpres (avec une tomate concassée pas très mûre), lisette marinée aux agrumes au fenouil et à la chermoula (avec la même tomate concassée pas très mûre) ou encore linguine aux crevettes, ail, curry (pas vraiment utile), bisque, tomates, pousses d’épinard.
Bref, il y a là des idées souvent bonnes, qui méritent quelques tours de vis. Les vins suivent (comme le blanc Etna Planeta de Sicile) et les desserts ne manquent pas de ressource, comme ce semi-freddo au citron givré et verveine avec sa glace à la tarte au citron bien charmeuse. On reviendra!