Le trio infernal selon Patrick Besson
Une plage sur l’île de Mykonos, un drôle de couple, lui, José, la cinquantaine mal assumée, deux magasins de vêtements, elle, Barbara, 23 ans, étudiant en rupture d’amphi, belle comme le jour, plus Nicolas, un jeune homme, étudiant à Sciences Po, vacancier solitaire, qui les observe. Ils jouent ensemble le jeu de la séduction/répulsion. Il y a du huit clos à la Patricia Highsmith façon M. Ripley dans cette version à trois de « Plein Soleil ». C’est un mécano, une marelle, un puzzle. Les trois personnages se racontent, s’avouent, s’ensorcellent. Nicolas est évidemment séduit par Barbara. José la lui offre, la lui confie. Accepte-t-elle? On ne va pas déflorer l’issue, à double détente, de ce 35e roman de l’auteur de « Dara » et des « Braban », mais aussi « d’Accessible à une certaine mélancolie » et de « Julius et Isaac », qui signe là une longue nouvelle très maléfique, très vénéneuse,très réussie. A ne pas laisser traîner sur une plage…
Cap Kalafatis de Patrick Besson (Grasset, 15 €, 125 pages).