Brasserie Léon de Lyon
« Lyon : chez Léon, tout est bon ! »
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Un Lyon de cœur, un cœur de Lyon, une maison de bouche comme en rêve dans chaque ville, emblématique de la cuisine de sa région : voilà ce qu’a réalisé Jean-Paul Lacombe. Ce fils de, qui a su ne pas brader l’héritage, multiplie les belles adresses, sans omettre la maison mère transformée en brasserie gourmande. C’était jadis un deux étoiles, le moins cher des grands établissements de sa ville, le plus régionaliste. Le voilà encore jouant l’ambassade populaire, sans être populiste, de la cuisine lyonnaise.
Autant dire que le gars Jean-Paul et son équipe policée proposent tout ce qu’on aime, quand on débarque prestement entre Saône et Rhône: pâté en croûte maison à l’ancienne, avec ris de veau, foie gras, blanc de volaille, pistache et une petite salade, pieds de veau « comme l’aimait Jean Vignard », avec sa fine rémoulade, salade lyonnaise « revue et corrigée », avec oeuf mollet sur oignons confits, gros lardons et, bien sûr, rituel cake aux oreilles de cochon. Bref, du bon, du beau, du lyonnais, du savoureux qu’on ne trouve qu’ici même.
On ne loupe pas au passage la formidable quenelle de brochet, cuite 20 minutes au four, avec sa sauce bisque façon Nantua, son riz basmati, comme l’andouillette tirée à la ficelle avec moutarde et croustillant au gratin ou encore la joue de boeuf longuement braisée sauce vin rouge. Bien sûr, on propose aussi ce qu’on nomme pudiquement « l’autre cuisine… » en précisant « cuisine de saison, cuisine du marché« , avec un gravlax de saumon, un médaillon de foie gras mi-cuit, un oeuf mollet à la crème de topinambours ou une assiette végétarienne, sans omettre le – presque light – suprême de poulet fermier farci de fromage blanc aux herbes.
Mais ne vient-on pas d’abord, chez Léon/Lacombe, pour goûter les « lyonnaiseries » d’usage? On aime encore le superbe dessert « autour de la praline » avec tarte, guimauve, nougat glacé et tuile, la brioche fourrée au chocolat cuisinée en pain perdu et dorée au miel, avec sa belle glace fromage blanc et sa sauce chocolat, comme la pomme confite façon Tatin avec son sablé breton et son caramel au beurre salé. Bref, du bon, du savoureux, sans prise de tête, ni complication inutile. Là-dessus, les vins du beau-père et du beau-frère, Georges et Franck Duboeuf, font plaisir avec ce brouilly prestige plein de fruit, de fraîcheur et de charme, après un chiroubles au croquant imparable. Réservez, surtout le soir! Il y a du monde. On comprend vite pourquoi…
J’ai adoré la quenelle de brochet… c’est très bon…. chapeau à Jean Paul.