Café de la Paix
« Paris 9e: le renouveau du Café de la Paix »
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On vous a déjà parlé plusieurs fois de ce lieu mythique, qui, depuis 1862, attire du monde, de Paris, bien sûr, mais surtout du monde entier. Signé Garnier, comme l’Opéra voisin, le café-brasserie avec sa terrasse joue les tables légendaires. Son coin gourmand, qui est appelé à se développer vers le haut gamme, dans la lignée de ce que fit jadis ici même Christian Le Squer (qui obtient une puis deux étoiles à l’enseigne du Restaurant Opéra), reçoit avec ses tables nappées, ses jolis recoins, ses banquettes de velours rouge.
Le service est policé, la cave des vins a de la ressource dans tous les terroirs (saint-joseph de Courbis, sancerre rouge de Fournier), les mets vont de l’avant sous la houlette de Laurent André, pur produit de l’école Ducasse, passé au Royal Monceau, venu là en chef exécutif conquérant, qui met sa patte au lieu avec finesse, discrétion, efficacité. Le menu à 55 € (servi midi et soir) offre un bon concentré de ce qui s’offre ici sur un mode néo-bourgeois, recréé et allégé avec netteté.
La « collection » de légumes d’automne et d’hiver avec sa marmelade de champignons aux éclats de noisette, ses truffes du moment, les gnocchis à la parisienne gratinés au comté, aux escargots et beurre persillé, le sandre sauce matelote avec lardons, cébettes, céleri (un met très ducassien), comme la fine quenelle lyonnaise de veau et de volaille avec ses légumes d’hiver cuits au bouillon, sa sauce Albufera liée au foie gras séduisent sur un mode traditionnel revisité, à la fois rassurant et cajoleur.
On y ajoute des desserts de choix, comme cette Tatin revisitée ou cette belle omelette norvégienne individuelle, flambée devant vous, servie dans son mini plat à tajine, comme un plaisir d’enfance. Bref, assez pour se donner envie de prendre là de bonnes habitudes.