Le Copenhague
« Paris 8e: le Copenhague nouveau est arrivé »
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Cette institution nordique du haut des Champs-Elysées vient de faire sa mue en beauté. Il y a le cadre design signé du duo Gam-Fratesi, le jeune service plein d’envolée avec ses jeunes gens moustachus (ou barbus), la cuisine créative sur le mode scandinave nouvelle vague du jeune chef danois Andreas Møller (les bras tatoués). Fini le saumon épais et mariné façon Gilbert Bécaud ou à l’unilatéral, relégués au rez de chaussée comme des reliques d’un autre temps, place aux idées dans le vent.
Chou fleur avec noisette, caviar et oxalys, topinambour avec sa crème de topinambour, ses dés de pomme, sa poudre de moules, ses herbes danoises (ramlog et lauve), esthétisante barbue fumée avec céleri et pomme, Saint Jacques avec ses tomates à la fois vinaigrées façon pickles et en consommé façon eau de tomate, pigeon et betterave ou encore meringue chocolat blanc, rutabaga, chou rave, yaourt glacé jouent une petite musique écolo, partiellement végétalienne avec des clins d’oeil à Noma et à la neuve école danoise du moment.
Parfois aussi, ici et là, s’immisce une once de fadeur, ou s’amorce un air répétitif (pommes en dés, herbes), même si l’esthétisme des mets est résolument charmeur. Là, dessus un service pédagogique s’efforce au maximum de vous « mettre dans le coup ». Et le choix d’aquavit comme de vins avec des noms connus (Josmeyer en Alsace, Tollot-Beaut en Bourgogne, Stephane Montez en vallée du Nord côté Nord) contribuent au plaisir de découvrir ce nouveau Copenhague. En prime: la vue en étage sur les Champs-Elysées.