Brasserie de l'Isle Saint-Louis

Ambiance © GP

Voilà un lieu mythique où l’on n’était pas revenu depuis longtemps. Le décor n’a pas changé, avec ses stucs, sa cigogne, ses vieilles pubs, sa belle gueule d’atmosphère, le service non plus, en rondins, avec son sourire, sa manière efficace de faire face au succès. Les prix n’ont quasiment pas bougé, le répertoire est à l’identique. En revanche, la qualité est en hausse.

La Mutzig en bock © GP

Hareng Baltique © GP

Les frères Kapp, qui gèrent ce lieu dans leur famille depuis 1953, ont manifestement tenu compte de nos remarques, en donnant sa chance à un nouveau chef qui bichonne le simple frichti maison. Certes, on ne vient pour le grand émoi, mais le welsh rarebit, la frisée aux lardons, le jarret avec sa choucroute ont leurs charmes, comme le poireau vinaigrette, la tarte à l’oignon ou le hareng Baltique en rémoulade (toujours un peu trop vinaigré), servi avec une coleslaw salade.

Poireaux vinaigrette © GP

Foie de veau à l’anglaise © GP

Les portions sont généreuses (foie de veau à l’anglaise avec sa belle tranche de lard, imposant filet de boeuf en coûte avec ses pommes dauphines). La Mutzig servie en bock se boit à l’aise, le margaux Marquis de Mons au verre se siffle sans mal et, en issue, le chocolat liégeois (avec la glace cacao amer de la maison Berthillon et sa sauce chocolat chaud) fait une « tuerie » à partager.

Filet de bœuf en croûte © GP

Bref, voilà un lieu mythique, à revoir d’un oeil attentif et gourmand en sentinelle sur toute l’île qui se dévoile depuis sa pointe comme une perle touristique.

Chocolat liégeois © GP