Les Comédiens
« Mes Comédiens du samedi soir (Paris 9e) »
Ces deux là, je vous en ai déjà parlé avec une tendresse un peu rude. Charlie Marciano et Gilles Bellot assurent un relais de qualité au bas de la passante rue Blanche, accueillent comédiens et les spectateurs d’avant spectacle (hier soir, il y avait Georges Beller, révélé jadis par « Je ne veux pas mourir idiot », de Wolinski – mais c’était dans l’après mai 68!).
Ils ont ouvert récemment un coin écailler qui leur permet de servir des Marennes-Oléron et des Perles Blanches extra-fraîches. C’est bien de cette fraîcheur dont on fait son miel ici, entre deux allées/venues des spectateurs des théâtres voisins. Hier, le Théâtre de Paris déversait sur le coup de 23h, la sortie des fans de Stéphane Guillon. Et l’on se battait là pour une place au comptoir, en salle, face à la cuisine ouverte.
L’ardoise proposait de délicieux rollmops aux pommes fondantes avec leur moutarde à la suédoise, un bien joli rôti de lotte en aïoli, une cocotte de rognon de veau, une belle pièce de boeuf d’Aubrac cuite bien rouge avec sa garniture à la Pizzaïola (anchois, tomates, câpres) plus un petit gratin dauphinois. Du beau travail!
Auquel on ajoute les desserts classiques (fondant au chocolat, tarte fine aux pommes) et des vins qui le sont moins (comme ce superbe l’Impatiens, vin de pays de l’Hérault du domaine Bérénas, mixant avec adresse cabernet sauvignon, merlot et un brin de syrah) et provoquent le coup de charme. Comme le lieu, genre loft, avec long comptoir, cuisine apparente, recoins, où l’on est simplement bien.