Jouvence
« Paris 12e : une cure de jouvence avec Romain Thibault »
Neuf et sympa, joli et bon, à l’ancienne et d’aujourd’hui: comme une cure de jouvence, la maison de Romain Thibault, à côté de l’hôpital Saint-Antoine, témoigne d’une belle santé. Ce fut jadis une pharmacie, puis, plus récemment, une anodine table italienne. Il y a là désormais un cadre de bistrot parigot chic et popu à la fois, avec ses banquettes, boiseries, cuivres, miroirs, plus le comptoir pour les amis.
La formule du midi est imbattable qui révèle le doigté du chef, rochelais d’origine, passé chez Coutanceau et à l’Antre Amis dans le 15e. Seiche émincée et échalotes nacrées sur lit de cresson, velouté de panais aux Å“ufs de truite et sarrasin, merlan d’Oléron, gnocchi et oseille ou encore pavé de boeuf de Salers avec pâtes Zita et jus de viande sont épatants. Le service est vif, l’unique garçon en salle propose le blanc de Mosse en Anjou, vif, velouté et frais, avec son joli nez végétal, comme le côtes du rhône d’Elodie Balme à Rasteau.
En dessert, la jolie tarte meringuée au citron est épatante, avec sa fine pâte sablée, tandis que le Mont Blanc avec son émulsion clémentine, suivant la même présentation, dans un pâte à tarte, est un peu mou. Mais l’ensemble séduit. On n’oublie pas, en « tapas d’entrée », comme un amuse-gueule, le joli « croque jeune homme ». Le soir, c’est plus cher, tout en restant raisonnable.