La Luna

Catherine Delaunay © GP

Elle est la reine non dite du poisson à Paris. Elle tient depuis deux décennies une demeure chic, belle, cosy, discrète, qui est une sorte de Duc discret des abords de la gare St Lazare, du quartier de l’Europe et de l’église St Augustin. La maison de Curnonsky, square Laborde, est la porte à côté. Catherine Delaunay, qui accueille avec grâce, a retenu la leçon du maître selon lequel  » la bonne cuisine, c’est lorsque les choses ont le goût de ce qu’elles sont« .

Saint Jacques © GP

D’où ces produits splendides qui paraissent sortir de l’onde à l’instant même et se nomment coques chaudes, juste sautées, servies en amuse-gueule, palourdes aux truffes et chablis, saint-Jacques dans leurs  coquilles aux petits légumes croquants, tartare de bar au citron et combawa. On y ajoute ces morceaux de bravoure que sont la grosse sole de Noirmoutier servie avec une purée de pommes de terre à l’huile d’olive, proprement à fondre, et la lotte en fin pavé au beurre de yuzu. Assez pour se donner envie d’avoir là ses habitudes.

Sole de Noirmoutier © GP

Catherine raconte, disserte, bavarde. Dans ce beau décor néo-Art déco dans les tons taupe, avec ses incrustations en cristal Lalique, les langues se délient avec aise. On goûte le pouilly-fuissé de chez Ferret sans omettre de partager l’incroyable baba de Zanzibar au rhum Bailly qui peut se partager en deux, trois ou quatre, avec sa divine crème vanillée. On donne tout Marius, tout Janette et tout les petits ducs du poisson à Paris pour cette table marine de charme. Il faut vite redécouvrir la Luna!

Baba de Zanzibar © GP