A la Fontaine Gaillon
« Paris 2e : la Fontaine Gaillon entre deux eaux »
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Quatre ans déjà que l’on était pas retourné dans la demeure parisienne de Gérard Depardieu. Laurent Audiot, on le sait, est parti, lui qui faisait office à la fois de chef et directeur gérant, remplacé par Pascal Lognon-Duval, venu du voisin Petit Riche de la rue Le Peletier et demeuré cinq ans dans l’orbite Guy Martin, notamment deux ans au Grand Véfour. La maison garde sa patine d’hôtel particulier du XVIIe, même s’il est un brin vieillissant.
On devrait notamment songer à renforcer les banquettes largement défoncées – mais les coussins sont là pour le dos. Le service a ses petits manques. Si le repas a du mal à se mettre en route (avec, il est vrai, des pains, jambon, huile d’olive ou beurre de qualité), il enchaîne sans problème, quitte à ne pas toujours comprendre ce qu’il sert (on vous présente ainsi des oeufs de saumon pour des oeufs de lump, un sorbet cassis pour un sorbet au coing), omet de remplacer une serviette, après avoir repris une sale, oublie encore de vous resservir votre verre de vin vide ou de vous en proposer un autre.
Mais ce sont là des détails. L’esprit demeure identique et l’intitulé des plats est fort proche de ce qu’elle était à l’époque Audiot, même si la manière est plus riche. Ainsi le tartare de bar aux œufs de saumon, fenouil, sauce mangue, la salade de homard, betterave et pistache, le merlan Colbert (servi, il est vrai, avec une purée de pommes de terre un peu pataude), le turbot aux cèpes et au lard ou encore le millefeuille poire et myrtilles (un poil sec) avec son sorbet cassis ou encore le gourmand cheese-cake marron vanille, plus généreux que fin.
Reste que l’ensemble se tient, a du caractère, témoigne de bonhommie et de générosité. Les vins, servis au verre, issus de magnum, ne manquent pas d’allure, comme le sancerre blanc de chez Pascal Jolivet ou le rouge du Luberon du château la Verrerie. Si bien qu’on se dit que la maison est à un carrefour et qu’il ne faudrait pas grand chose pour qu’elle retrouve vérité, sérénité, confiance en elle-même.
C est toujours avec un grand plaisir de venir dans cet établissement
Très exigeant sur l accueil, la qualité des matières le plaisir de la dégustation
Je retourne sans cesse à la fontaine gaillon
Et le changement de chef évidemment modifie légèrement la présentation des plats mais le tourteau et le fameux merlan Colbert reste des incontournables
Un. Vrai bonheur
Pour accompagner les vins sont divins
Bravo pour ce moment