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Racine

« Londres: Jean-Luc Naret déballe au Racine »

Article du 18 janvier 2011

Jean-Luc Naret et sa compagne Colette © GP

Je me suis trompé: Jean-Luc Naret est là et bien là, qui nous accueille avec superbe dans le cadre chic et discret du Racine, en ligne de mire sur Brompton Road. « Tu vois, c’est moi, le playboy démissionnaire« , me dit-il en riant, signe qu’il ne manque pas d’humour et suit ce blog. De fait, le voilà beau, bronzé, en forme, avec l’exquise et blonde Colette, sa compagne, sa collaboratrice, sa dame de coeur. Nous sommes donc là au Racine, l’une des belles tables franco-londoniennes du moment, qui eut son bib rouge chez Michelin dès son ouverture.

Toast aux champignons et oeuf de canard © GP

Londres, qui révère Paris et raffole des bistrots, a élu comme bouchon de cœur cette mini-brasserie « à la française », moderne, drôle, délurée, avec ses miroirs, lignes zen, ses tables relaxes, ses banquettes, toute voisine d’Harrods. Le chef, Henri Harris, pur Londonien de 48 ans, a travaillé chez Alice Waters au Panisse de Berkeley, en Californie, puis chez Conran au Bibendum et Harvey Nichols à Londres, avant de créer cette table en 2002. Il a racheté les parts de son associé français Eric Garnier, qui avait lui lancé Quaglino’s, et mitonne avec brio une cuisine classique dans le vent de l’époque. Jolie salade d’anguille fumé au lard croquant (dit joliment « bacon alsacien »), toast de champignons sauvages et oeuf de canard au plat, bisque de crabe, ballotine de foie gras et sa confiture de prunes façon chutney sont impeccables.

Cuissot de cerf aux choux rouges © GP

Le chardonnay des Pouilles et le Santa Cristina du marquis Antinori délient  les langues. Jean-Luc Naret nous raconte qu’il lance son cabinet de conseil, continue de sillonner le monde entier, et surtout qu’il s’apprête aussi à sortir son propre guide – sur internet – , avec 70 villes et seulement 5 adresses par ville. De l’anti-Michelin parti de chez Michelin? On n’y comprend rien, on s’interroge: est-ce une blague? Tout cela, bien sûr, est entre nous.

Terrine de chocolat sauce pistache © GP

On poursuit avec avec le bar au velouté de champagne (un brin trop cuit), aux épinards et lentilles étuvées, le filet au poivre (qu’a pris Jean-Luc), le cuissot de cerf (« hauch of venison ») tendre comme une joue de bébé, servi avec du chou rouge et des haricots tarbais. On passe sur le gratin de macaronis un peu lourdingue. Et on épilogue sur la terrine de chocolat sauce pistache. Jean-Luc Naret me demande comment je trouve ce joli dessert (lui qui s’est contenté d’un classique Colonel: sorbet citron et vodka). Et je lui réponds: « trois étoiles, comme les sushis bars de Tokyo« .

Jean-Luc Naret et Colette au sortir de Racine © GP

Racine

239 Brompton Road
SW3 2EP Londres
Royaume-Uni
Tél. +44 (0)20 7584 4477
Menus : 17,95 (déj. et dîn. jusqu'à 19h30) £ (Environ : 21,5 €)
Carte : 45-65 £ (Environ : 54-78 €)
Site: www.racine-restaurant.com

A propos de cet article

Publié le 18 janvier 2011 par

Racine” : 2 avis

  • yves

    heureusement que ce n’est pas le phardonnay ……. le cépage…………………

    c’est vrai Marie la photo des plats fait peur, mon « routier » préféré fait un peu plus d’effort mais comme c’est croix de bois croix de fer……. sincère le commentaire…… on dira que c’est bon!

  • Marie

    « Trois étoiles »?

    Peut être que c’est délicieux mais les photos(la 1ère et le pâté de chocolat!) sont effrayantes!

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