Gentlemen 1919
« Paris 8e: le dernier Speakeasy dont on cause »
Un salon de goût pas comme les autres, déniché par notre avocat gourmet et gourmand, Didier Chambeau… Suivez le au Gentlemen 1919 …
Maxime et Frédéric © DC
Dans une rue confidentielle proche du rond-point des Champs-Elysées, l’enseigne universelle verticale bleue et rouge des barbiers américains, les « barber’s pole« , plante un décor chicagoan. Derrière des vitres en verre sablé qui rendent le lieu confidentiel, est gravé le chiffre 1919, année mythique de la prohibition aux États-Unis. Le salon de Sébastien Paucod, coiffeur barbier du tout Paris barbu, ancien de chez Alain – Maitre Barbier, peut sembler l’alibi des lieux cachés tant l’ambiance est feutrée, silencieuse et professionnelle.
La cave à cigares © DC
On traverse ce salon pas comme les autres, on pousse la porte du fond, on longe un couloir, et on entre dans l’univers étonnant d’un bar clandestin de l’après 29 janvier 1919, période peu glorieuse de l’histoire américaine. Maxime Simonneau et Frédéric Lafleur, deux gaillards stylés au look bcbg règnent sur ce décor industriel presque hollywoodien. On se croirait dans une vieille usine, les murs en béton ciré, un bar en longueur, de hauts tabourets en cuivre, une trancheuse Tomaga, une pompe à bière cuivrée, des lampes Gras à profusion donnant une lumière diffuse et tamisée, et derrière le bar, des étagères sur lesquelles trônent environ 70 références de whisky !
Le bar © DC
Un voyage à travers l’Ecosse, jusqu’à 45 années d’âge, du pur malt au single malt, et pour les puristes, les single cask. « The Scotch Malt Whisky Society », une étiquette à code secret, du numéro 4.222 au 93.69 qui cache chacun le numéro de la distillerie et le numéro du tonneau ! Figure même sur l’étiquette le nombre de bouteilles par tonneau … Du goût tourbé au goût floral, du iodé au fruité, de l’épicé au sucré, on prend plaisir à exercer ses sens. L’endroit est également dédié au gin, à la vodka et au rhum.
Ambiance Chesterfield © DC
À toute heure, dégustation de planches de charcuterie, de fromages de chez Gilles Clayeux ou de tapas. Au fond de la salle derrière des portes hermétiquement closes, un fumoir avec de profonds fauteuils Chesterfield dans lesquels les amateurs pourront s’adonner à leur passion du cigare. Voilà bien l’un des endroits les plus discrets de Paris où il fera bon boire pour être vu. L’endroit reste privatisable pour des cocktails dînatoires ou des dégustations. Gentlemen 1919, voilà bien l’un des lieux les plus cosy du 8ème, le dernier speakeasy dont l’on cause !
La façade © DC
