Les intrigues au couvent selon Maëlle Guillaud

Article du 25 septembre 2016

Les intrigues au couvent selon Maëlle Guillaud

C’est l’un des premiers romans les plus intrigants de la rentrée, l’un des plus plus troublants. Par son sujet, son traitement. Une jeune fille d’aujourd’hui décide d’entrée au couvent, contre la volonté de sa mère, quitte sa khâgne, son amie Juliette, suit le destin d’une autre amie, peut être moins fiable, Mathilde, découvre un monde non d’amour, mais d’intrigues. Les questions sur la foi, son intensité, son adhésion, sont bien là. Mais bien vite le thème du livre glisse vers l’intrigue policière. Alors que Lucie, devenue Marie-Lucie passe de l’état de novice à celui de responsable des dites novices, que la mère supérieure du couvent quitte sa charge, remplacée par une soeur plus ambitieuse, qui aurait truqué la comptabilité, serait mue par l’appât du gain. On est peu interdit par cette lecture, cette voie,  que contredisent les lignes en italiques inspirées par la mère et l’amie d’enfance. Le couvent serait-elle une entreprise comme une autre voilant des ambitions mal contenues? Une autre voie vers l’amour, que l’amour nie et contredit? Voilà quelques unes des questions que ce livre pose avec acuité, sans, toutefois, les résoudre…

Lucie ou la Vocation de Maëlle Guillaud (Editions Héloise d’Ormesson, 201 pages, 17 €).

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Publié le 25 septembre 2016 par

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