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L'Entredgeu

« L’Entredgeu, bistrot coup de cœur (Paris 17e) »

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Article du 14 janvier 2011

A l’Entredgeu © GP

Voilà un bistrot qui m’enchante depuis près d’une décennie (8 ans exactement), qui fut le « bistrot de l’année » du Pudlo en son temps, n’a pas bougé d’un iota, sinon en augmentant, mais à peine, le prix de son menu unique, recevant avec chaleur et proposant, au gré de l’ardoise changeante, des choses fines, exquises, drôles et bonnes sur le mode rustico-raffiné. Bref, c’est bien l’archétype du « bistrot gastro » mofeste, charmeur, tel qu’on l’aime.

Oeuf mollet, compotée de tomate et piquillos © GP

Il y a le nom du lieu en forme de jeu de mots sur le nom des patrons (les Tredgeu, c’est eux!), une rue impossible, un lieu « ingarable », un décor de bistrot à l’ancienne, des luminaires années 50, des tables en bois, ses sets rayés sur le mode basco-béarnais, un sol en céramiques, un zinc, un service féminin charmant et des mets du marché : vous avez le sentiment d’avoir vu jouer ça mille fois ? Voilà toujours l’une des « Rolls » du genre.

Pressé de pot au feu, foie gras et poireaux © GP

Pénélope fut l’hôtesse de charme de Joël Robuchon puis d’Alain Ducasse avenue Raymond Poincaré. Philippe, lui a travaillé chez Casimir, avec Thierry Breton, de chez Michel rue de Belzunce. A eux, avec une jeune équipe motivée, ils ont rallumé la flamme d’un rade de la Porte de Champerret à qui ils ne sont pas contenté d’insuffler une âme et un esprit. Ils lui ont donné une personnalité et même de la grâce. Témoins les mets fins, vifs, malins, que sont l’œuf poché avec compotée de tomate, piquillos, oignons confits en cocotte dite Midinette signée Staub, maquereau en fine escabèche et ses légumes croquants et sésame, pressé de foie gras, queue de boeuf de pot au feu et poireaux. Que du bon, du brillant même, servi avec générosité et finesse.

Rognon cuit entier aux petits légumes © GP

On y ajoute le boudin noir en pomme Macaire, le carré d’agneau en dauphinoise de pommes de terre, le rognon cuit entier avec ses petits légumes ou la poularde farcie, sans omettre les poissons du moment (aujourd’hui le pavé de cabillaud poivrade): bref dans une menu à 32 €, tout le monde trouve aisément son bonheur. Il y a ces desserts emballants (comme la quenelle de chocolat noir au jus caramel/passion, la crème onctueuse à la vanille, plus les pommes confites façon Tatin, avec sablé breton, plus la glace fromage. Voilà qui relève de la philanthropie.

Quenelle de chocolat amer © GP

La carte des vins dans le ton, avec un cahors du clos Siguier, des crus de Loire (chinon Garance ou saumur de belle extraction), sans omettre un bandol rouge proposé au verre qui passe comme un exercice jouvence. A fondre, simplement. Et surtout une adresse à ne garder que pour ses amis, chics, relax ou simplement gourmands.

Un Birkin sur la banquette © GP

L'Entredgeu

83, rue Laugier
Paris 17e
Tél. 01 40 54 97 24
Menus : 23 (déj.), 32 €
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Porte de Champerret

A propos de cet article

Publié le 14 janvier 2011 par

L'Entredgeu” : 6 avis

  • Déan

    « Voilà qui relève de la philanthropie » écrivez-vous ?
    Vend 28/3, j’arrive pour la première fois dans ce bistrot qui m’a été recommandé par un ami bien connu P.F. Réservation faite la veille pour 20h30, prise au tél avec le patron pour 4 personnes, dont deux amis exposant au salon des vignerons d’à côté, fatigués de leur journée de 10h. Arrivée à l’heure. « Ah ? on vous a réservé à 21h. » Pas trop grave, même si mes amis éreintés répriment leur contrariété. Bonne planche de charcuterie pour patienter. Commande d’un sec de Plageolle pour l’apéro. « Y en a plus ». Petite grimace. On nous subsitue un hybride du 64 empâté de sucre résiduel. Pas terrible. On nous enjoint de consulter le menu pour hâter la commande. Ce que nous fîmes. Pendant ce temps je consulte la carte des vins, puisqu’on me l’a vantée, et qu’elle est, au 1er tir, d’emblée décevante. Le Plageolle était tarifé 29 si mon souvenir est bon. C’est à peu près 7 fois ce qu’il a coûté HT. Je regarde donc le reste. Tiens ! T. Chancelle 32 euros sur la carte. Mon tarif pro d’un grand caviste parisien me le met à 4,36 HT. A nouveau 7 fois la mise. Je regarde le reste et c’est souvent à l’avenant pour les quilles dans ces prix…
    Arrive la commande. On est trois à prendre « la » rascasse, seul poisson à la carte, d’une extrême rareté et cherté on en conviendra. « Plus de poisson ! ». Là je m’agace avec franchise, puis avec santé, à mesure que la patronne me rétorque goguenarde, avec un sourire à toute épreuve commerciale, et me sort comme excuse « nous on ne fait que du frais », prié que je suis de m’incliner devant l’autorité d’un tel argument. Foutage de gueule complet. Donc on résume : M. et Mme Tredgeu se font des marges dignes d’un étoilé, pour une cuisine oubliable ; ne sont pas capables de prévoir leur achalandage un vendredi soir de salon, s’en mettent de façon éhontée plein les poches sur le prix des quilles, et trouvent, comme excuse de leur rouerie qu’ils font comme tout le monde qui prétend à la dignité de sa profession et surtout ne prend pas son client pour un imbécile.
    M. Pudlovski, utilisez avec parcimonie et à propos le sens des mots nobles, et apprenez le prix des produits qui servent à enrichir les insolents parvenus de la bistroterie parisienne.

  • Schneider

    La cuisine est excellente mais le service trop rapide ,car d’autres clients attendent ! On ( la patronne ?) nous a demandé carrément de quitter notre table ! Inadmissible

  • CURIEN

    Le choix proposé et la qualité des plats font de ce restaurant l’un des meilleurs de sa catégorie. J’y retourne souvent sans être jamais décue. Une meilleure isolation pour le bruit serait encore un plus.

  • Caolila

    J’ai adoré cette adresse mais mes dernières incursions m’ont bcp plus nettement déçu : Cuisine fatigué, service pressé, ambiance stressé… Bien dommage

  • C’est un lieu tellement discret dans la régularité qu’on finirait par l’oublier…

  • j’aime beaucoup ce bistrot, un des meilleurs rapports qualité-prix de Paris et je réalise que je n’y suis pas retournée depuis longtemps. A inscrire dans mes tablettes !

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

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