Bien élevé

Dimitri et Arthur © GP

C’est bien vu, bien fait, tout neuf… et bien élevé. La neuve maison d’Arthur Lecomte et Dimitri Aboulker avec sa déco tranquillement design, dans l’ex quartier roi de la fourrure devenu le repaire de la branchouille gourmande, donne le ton d’une modernité raisonnée. Pas d’excessives ambitions, sinon de nourrir sans le ruiner le chaland gourmet avec de bonnes choses… bien élevées.

Céviche © GP

Il y a, bien sûr, le coup de patte très sûr d’un jeune ancien du Mini-Palais et du voisin Caillebotte qui raconte le marché du jour avec tendresse, le céviche de poisson (un lieu jaune ce midi) avec ricotta, poireaux crayons façon brûlés, à la manière d’Eric Fréchon, coulis de poivron ou encore l’exquise soupe de laitue, coco, ombre, tzatziki avec blini aux algues, sans omettre la terrine de campagne avec oignons rouges et raifort râpé.

Soupe de laitue © GP

Comme on dit au Michelin: vaut l’étape! D’autant que le service est gentil, souriant et prompt, que les vins au verre (chinon de Thierry Landry) se boivent sans soif (même avec un surplus d’amertume), que les formules du déjeuner sont épatants et que le burger qui figurait aujourd’hui en plat du jour vedette avait bien bonne mine.

Terrine © GP

Mais la grande affaire du lieu, ce sont ses viandes dites d’exception, venues en direct de chez un bon faiseur du Pas de Calais, à l’enseigne de Châteauneuf. Ainsi le faux-filet persillé, servi pour deux, bien épais, quoique pas énorme, avec d’exquises frites maison et des légumes du temps, plus une exquise béarnaise estragonée. Il y a aussi la volaille de Licques et le pavé d’Angus.

Faux filet © GP

En issue, on prend le baba à la chartreuse, avec poirée pochée, émincée, plus chantilly vanille: une douceur d’enfance. Allez y, réservez. Il y aura du monde et ça vient juste d’ouvrir…

Baba à la chartreuse © GP