Le Cabanon
« Cap d’Ail: un cabanon de rêve »
Une petite perle azuréenne, dénichée à même la plage de Cap d’Ail par notre correspondant de la côte, l’inoxydable Alain Angenost…
Jean Botticini, fils d’un violoniste de l’Opéra de Monte-Carlo, se destinait à une carrière de pianiste classique. Or, comme ses parents avaient acheté en 1970, Edmonds, un hôtel brasserie à Cap-d’Ail. C’est donc vers les pianos de cuisine qu’il s’est tourné. En 1998, la mairie de Cap-d’Ail fait un appel d’offre pour la concession d’un futur restaurant sur la pointe des Douaniers. Celle de Jean est celle qui cadre le mieux avec l’esprit des lieux. Sur cette langue volcanique formant une mini presqu’île, la végétation était inexistante.
L’histoire veut que le Prince Rainier, du haut de son palais, voyant cela, décide d’y faire planter des arbres dont de magnifiques mûriers platanes, et une végétation prit le pas sur cette terre nue. Le Cabanon, dans l’héritage des traditions, s’y est installé avec ces magnifiques parasols naturels. Loin du béton-roi de la Riviera, le lieu respire l’authenticité, les flaveurs du pastis et les parties de pétanque, nous sommes transportés dans les années 50.
Une vue à 360°, un mobilier de bric et de broc, savamment chiné dans les brocantes et les salles des ventes par Jean et une carte régionalement voyageuse (Ligurie, Piémont, Comté de Nice) que Thomas, son neveu, « Cabanotier en chef », canotier de rigueur, excelle à mettre en musique. Ses idées sonnent justes, la prétention n’est pas son « truc ». Et l’on est vite séduit par l’absence de chichi de tout ce qui est proposé.
Ainsi la sardinade et la terrine campagnarde du Cabanon, les petits farcis niçois sur coulis de tomate, la pêche du jour, le frito misto, le retour du pointu (loup grillé, Daurade en fricassée, crustacés en friture dans la régalade du jour), le grillade d’agneau des Alpilles aux senteurs de la garrigue, il est là le bonheur ! Alors après, c’est pétanque ou sieste, ou les deux…