> > > > Les Enfants Terribles
2

Les Enfants Terribles

« Mon samedi soir aux Enfants Terribles (Paris 8e) »

Article du 9 janvier 2011

 

Les Enfants Terribles © GP

Aller le samedi soir aux Enfants Terribles, c’est retrouver un peu de l’esprit de Megève à Paris. Jean Cocteau avait baptisé ainsi le restaurant de l’hôtel Mont Blanc, qu’il fréquentait assidûment, pensant qu’à la neige les adultes redevenaient des enfants, songeant aussi à son roman et à son film éponymes. Le lieu megevan a été repris avec brio par les Sibuet, propriétaires, en autres, de la Cour des Loges à Lyon, de la Bastide de Marie à Ménerbes, sans omettre, à Megève, les Fermes de Marie, le Mont Blanc, le St Nicolas, le Lodge Park, les Fermes de Grandchamp et l’alpage du Pré Rosset. J’en oublie? Sans nul doute. Mais, en vieux mégevan de cinquante ans et plus, je cite de mémoire…

Saumon en tranche épaisse © GP

Gageons que Jean-Louis, qui bichonne sa vigne au pied de Ménerbes (le domaine de Marie) et Jocelyne, qui est la tête chercheuse du groupe, nous préparent pour bientôt une surprise parisienne, avec un bel et neuf hôtel. Mais où et quand? En tout cas, ces Enfants Terribles, qui ont pris la place de l’ancien Rue Balzac signé Claude Bouillon et Johnny Hallyday, font bien bel effet avec leurs murs blancs, corniches et moulures taupe, fauteuils mauves et tables espacées prêtant à la confidence. La cuisine, ouverte sur la salle, permet à François Martin, mis en place ici par le grand manitou conseilleur Michel Lentz, ex-Royal Evian, de surveiller l’ensemble avec sûreté. Le service, jeune et beau, veille le tout avec empressement et civilité. Autant dire qu’ici tout baigne dans la bonne humeur et une certaine sérénité.

Filet de boeuf cuit bleu à l'unilatéral © GP

La carte est fraîche, délibérément classique, cherchant le sûr et l’éprouvé, plutôt que l’innovation à tout crin. On y propose des hors-d’oeuvre frais, vifs et enlevés, sans tapage (moelleux saumon en tranche épaisse, salade à la vinaigrette de truffe, foie gras sur toast), de jolies  idées marines (cabillaud qui s’effeuille comme des pétales avec son velouté de cresson, servi avec ses petits légumes en cocotte Staub ou sole meunière ou sèche).

Cocotte Staub de légumes © GP

Il y a encore de splendides pièces  à la broche (comme ce poulet fermier bio bien doré avec son jus de cuisson à la fleur de sel, l’épaisse côte de boeuf, le carré d’agneau au thym). Sans omettre le joli clin d’oeil à l’ancien propriétaire, avec le filet de boeuf cuit bleu à l’unilatéral « façon Johnny Hallyday », flanqué d’une superbe purée de pomme de terre truffée.

Cheese cake aux fruits rouges © GP

Les desserts sont simples, frais, savoureux, voire légers comme une plume: splendide cheese-cake aux fruits rouges, fromage blanc ø% aux myrtilles (non sucrées!) « comme aux Fermes de Marie' » ou tarte au citron flanquée de son sorbet ou encore affogato à la vanille. Les vins du domaine de Marie, très syrah/grenache bien faits, bien nets, vers le fruit, passent là comme un lettre à la poste. L’addition est aussi megevanne que parisienne. Mais nous sommes là au coeur du 8e arrondissement…

Les Enfants Terribles

3, rue Balzac
Paris 8e
Tél. 01 53 89 90 91
Menus : 45 (déj.) €
Carte : 65–95 €
Horaires : Jusqu'à 23h
Fermeture hebdo. : Samedi midi, dimanche
Métro(s) proche(s) : George V
Site: www.enfantsterribles-paris.fr

A propos de cet article

Publié le 9 janvier 2011 par

Les Enfants Terribles” : 2 avis

  • Pas de pb, cher monsieur! Mais n’oubliez pas le lien au blog, en référence…

  • Je voudrai bien mettre ton article sur mon blog?

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Les Enfants Terribles