Le Club 55
« St Tropez/Ramatuelle: le Club 55 comme au théâtre »
Patrice de Colmont à l’accueil © GP
Le lieu est là comme au théâtre. La mer est si proche, avec le sable et la plage, mais on ne les voit guère. Nous sommes en scène, au Club 55, créé en … 1955 par les parents de Patrice de Colmont toujours à la manœuvre pour recevoir les clients assidus des cinq continents.
Poivrons marinés © GP
Il y a beaucoup d’Américains ce midi – un midi très avancé, car on reçoit là à toute heure – et Ivana Trump est là avec une vaste tablée d’amis. On se scrute, on s’observe, on se jauge, on s’embrasse, on compare son bronzage. Chemises blanches ou fuchsia, hawaïennes ou en lin coloré donnent le ton du lieu, sa couleur, sur fond blanc. La devise du lieu: « ici, le client n’est pas roi, car il est un ami« .
A la table d’Ivana Trump © GP
La carte, elle, est immuable et se joue des modes. A coups de panier de crudités, salade de Pampelonne (tomates, fromage de chèvre, menthe fraîche, mayonnaise à l’huile d’olive), poivrons marinés, sardines grillées, espadon sur la braise, poisson sauvage grillé entier à partager comme la dorade rose dite « beaux yeux », le sar, le pageot, le rouget (absent ce jour, car seule la pêche commande), le saint-pierre ou le loup de ligne qu’on arrose, ou non, de beurre fondu, servi avec d’aimables pommes sautées.
Le loup grillé © GP
On boit là dessus le rosé de pressurage direct cuvée Club 55, produit par la cave des vignerons de la presqu’île, à Gassin. Et en issue, tarte aux fruits, tropézienne ou sorbets font bonne figure. On sert là 800 couverts jour. La place est comptée, demandée, exigée. Le personnel accomplit un véritable exploit sportif pour faire face au succès à flots continus. Les toilettes, avec leurs faïences de Salerne, ont du chic. C’est, bien sûr, « le » lieu où il faut être… depuis plus d’un demi siècle.
Le photographe de la maison © GP
