Tondo

Simone Tondo © GP

C’était le wonder boy sarde dont on attendait trop. Ce que donne Simone Tondo, dans sa neuve table à son nom, qui a pris place de l’ex Gazetta où il travailla jadis avec Peter Nilsson n’est pas mal, quoique ni très italien, ni de saveurs vraiment marquées. Une déception ? A peine. La formule du déjeuner à 25 € avec ses trois hors d’oeuvre (pleurotes en tempura et ce qui ressemble à un beurre d’escargot, lamelles de thon cru, cerises marinées et crème d’huître, velouté de pommes de terre à la tomate séchée) et ses plats du moment (gnocchi aux betteraves blanches, blettes et courgettes, volaille avec sa peau caramélisée et sa purée de courgette, même si ces derniers manquent d’assaisonnement, de sel et poivre), n’est pas mal.

Tempura de pleurote © GP

Thon, cerises, capucine © GP

Velouté de pommes de terre, crevette  © GP

Les desserts (clafoutis aux fraises, certes un peu mastoc, mais avec une crème légère, gâteau un peu simplet à l’orange joliment confite) sont sympathiques. La petite serveuse anglaise, gentille tout plein, est souriante, change gentiment le couteau qui est sale, même si elle ignore ce qu’est un café ristretto. Le marmiton qui amène le plat a le tablier rempli de taches, mais il se change avec à propos pour le second plat. Les vins italiens au verre manquent à l’appel (même si le morgon de Foillard cuvée Corcelette est délicieux).  Et le cadre de bistrot années 1930 comme avant garde son charme.

Volaille et purée de courgette © GP

Gnocchi betterave, blette, courgette © GP

Bref, ce n’est pas mal. Même si, de Simone Tondo, ancien de chez Cracco à Milan, du Mirazur et de Rino, on attendait mieux. En tout cas, nettement plus transalpin, donc plus ludique.

Gâteau à l’orange © GP

Clafoutis à la fraise © GP