La Tour de Jade

Françoise Jenny et le serveur © GP

C’est depuis quarante ans, le repaire de la jolie cuisine d’Indochine à Strasbourg, dans le quartier « impérial » – celui du temps de l’annexion -, avenue des Vosges. En 1986, eh oui, maman Harco Jenny était aux fourneaux et en salle à la fois, depuis sa fille Françoise la relaie avec élégance et finesse, proposant non seulement les saveurs du Vietnam, mais aussi celle de la Chine (fin dim sum à la cantonaise), de Thaïlande (poisson fin en l’occurrence, un cabillaud tout frais, cuit à la vapeur, parfumé au lait de coco et à la citronnelle.

Dim Sum © GP

Le lieu a de l’élégance, de la chic, de la discrétion, comme sa patronne. Il y a ici un panneau laqué de noir, des tables bien mises et bien nappées, un serveur d’origine cambodgienne, à la fois élégant, vif et précis. Et les plats défilent avec une agilité non feinte. On goûte à tout et l’on voyage délicieusement.

Poisson vapeur et lait de coco © GP

Les nems croustillants, les fins raviolis vietnamiens avec leur pâte pourtant épaisse (les banh cuon), les siou maï, parmi les dim sum déjà nommés, ou encore le rituel bo bun ou bun bo, en salade aux nouilles chaudes et viande de bœuf cuite rosée, plus des légumes froids – un must du genre – aussi bon qu’à Hué.

Bo Bun © GP

On ajoute le porc au caramel, le poulet croustillant, le canard aux zestes d’orange, plus, in fine, les beignets flambés à l’ananas ou aux pommes, flanqués d’une tonique glace gingembre ou noix de coco, sans omettre les nems au chocolat. Prenez un thé au jasmin, plutôt qu’un des nombreux (jolis) vins de la carte, ce qui contribue à l’exotisme d’un frais voyage sans ombre…

Beignets d’ananas © GP