Le Montligeon
« La Chapelle-Montligeon: la belle âme des Valette »
Dans ce gros bourg de pèlerinage – pour les âmes du purgatoire -, les Valette tiennent la maison classique des lieux. La façade est estampillée années 1950, si la maison, elle-même, date de 1880. Eux sont arrivés en 1999. Olivier était métallier, travaillait dans une boîte de négoce de matériaux à l’Aigle, a appris la cuisine sur le tard. Patricia, qui était formatrice et a travaillé dans l’hôtellerie et la restauration, l’a rencontré à Mortagne, fait l’accueil avec faconde.
Ils ont rénové peu à peu la demeure, gardant à la salle à manger son air ancien, modernisant le coin bar dans le goût contemporain, non sans réussite. L’hôtel est plus modeste, avec ses six chambres proprettes. La cuisine, sage, fraîche, exécutée au plus près du marché et de la saison, est séduisante: oeuf cocotte au camembert, pâté de lapin parfumé au porto, cassolette d’escargots du Perche au beurre persillé, boudin noir aux pommes ou en ravioles ou encore en farce de pintade – cuite au pommeau en papillote flanquée de chou vert et lard-, travers de porc mariné dans une sauce soja et pommeau, panés, servis sur une salade verte font honneur à la région.
On ajoute les emblématiques tripes à la mode de Longny-au-Perche ou la fameuse pomme en folie, qui est une charlotte faite au pain de mie, servie avec un caramel au beurre salé. La carte des vins est petite, éclectique, tarifée avec sagesse, comme le reste. Et le cidre fermier de la région est mis en vedette. Voilà une halte de belle venue pour découvrir le Perche, amical, complice, fraternel.
De loin le meilleur endroit où nous avons déjeuné entre copains motards. Tout y est parfait.