L'Arazur

Une petite table sympa du vieil Antibes, décryptée par notre correspondant de la Côte d’Azur, l’exquis Alain Angenost…

Jeanne, Lucas et l’équipe © AA

Quand on arpente les secrètes ruelles du vieil Antibes, on y découvre de petits trésors, dont l’Arazur de Lucas Marini et Jeanne Martin. C’était le Croc-en-bouche, mi-bistro, mi-antiquaire. C’est devenu par leur grâce, un bouchon gourmand de quarante couverts, avec terrasse et cave antique aux pierres apparentes, plus escalier classé. Aux fourneaux, Lucas excelle à composer une courte carte où le beau, le bon et le frais, selon son humeur, se la jouent collé/serré.

La salle © AA

Après son apprentissage chez Claude Lambert, à La Tonnelle, Les Angles près d’Avignon, à 19 ans, c’est l’École Ferrandi qui l’accueille avec des stages au Meurice, chez Yannick Alleno puis le Grand Véfour de Guy Martin. En 2009, Christian Le Squer l’intègre dans sa brigade de Ledoyen, un souvenir qui l’a marqué fortement. Le parcours enrichissant se poursuit à la Présidence du Sénat où officie le MOF Gilles Poyac.

Fraîcheur de concombre © AA

En 2012, Lucas se frotte au concours « Les Chefs en Or » et le remporte. Puis c’est à Menton, auprès de Mauro Colagreco au Mirazur qu’il se parfait. Au bout de deux ans, il décide de s’établir avec Jeanne, sa douce compagne, créant l’Arazur (leur bébé s’appelant Lara). Bien qu’ayant touché à la cuisine auprès des plus grands, Jeanne, la salle est son domaine, sourire oblige.

Tourte de foie gras © AA

Qui mieux qu’elle pour vanter les petits plats de son cher et tendre, comme la fraîcheur de concombre à l’aneth, la salade de bulots, tomates confites et mayonnaise tiède, la délectable tourte de foie gras aux algues Nori, le turbot avec comté, et curry ou le dessert au citron, biscuit sablé et fleur de lait, tout droit sortis de la cuisine ouverte? L’Arazur, une valeur sûre !

Tout citron © AA