Chartron
« Saint-Donat : un bonheur nommé Chartron »
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C’est une maison institution de la Drôme, fameuse pour la truffe en saison, qui cultive aussi l’amour des morilles, des asperges, des gibiers, du chevreau, qui parie sur le temps naturel, la nature, les saisons. Bref, c’est un lieu affable dont on se repasse l’adresse avec amour. Avec ses chambres de bon confort, ses salles à manger claires et rénovées, son jardin sous les platanes. Mathieu Chartron est venu rejoindre Bruno, le père, en cuisine, après ses classes chez Guy Savoy et sept années, au service de ce dernier à Las Vegas.
Il tient, en parallèle, la table de la cave de Tain l’Hermitage (la maison Gambert), mais prend le temps de donner le « la » des mets nouveaux. Véronique la mère est l’accueil. Le service est amical, complice, les vins, évidemment très rhodaniens, quoique pas forcément les plus connus du genre. Ainsi le crozes hermitage blanc « l’exception » du domaine Melody ou le rouge « et la bannière » de Matthieu Barret, qui escortent cette cuisine de cœur, esthétisante dans sa forme, précise dans ses goûts, généreuse dans son énoncé.
Royale façon cappuccino de homard aux cèpes en amuse-gueule, chartreuse de tourteau et homard aux asperges, omble chevalier au coulis de cresson avec ses pétales d’oignons rouges et sa réduction de balsamique ou encore ravioles (maison, svp) de Saint Donat au fromage de vache et persil ou encore pintadeau de la Drôme AOC avec son jus de truffe font évidemment plaisir.
On fait une place à part au cabri rôti (épaule et gigot) flanqué de sa petite caillette à la fressure, d’un jus à l’ail au thym frais. Et on ne fait pas l’impasse sur les jolis desserts: chocolat Nyangbo signé Valrhona et noisette, plus une crème glacée fève de cacao ou bel exercice sur le thème de la fraise et la rhubarbe avec sa glace à l’huile d’olive. Réservez !