Michel Chabran
« Valence: Chabran est toujours Chabran »
On vous a parlé de Michel Chabran il y a trop longtemps. La demeure poursuit sa route sous la houlette fidèle de Rose-Marie à l’accueil, de Sandrine Dupin, présente là depuis vingt ans en cuisine, avec un personnel motivée et souriant, des chambres de bon confort, un air de jardin retrouvé qui en fait une belle et bonne étape à fleur de N7, non loin du cours de l’Isère. La nouveauté ?
Il y a désormais deux Chabran: la « grande table » avec ses belles idées de saison, ses mets créatifs et de tradition, ses tables bien nappées, son air bourgeois chic, et « l’espace gourmand », dans un coin de terrasse avec vue au vert, qui joue le menu alerte à prix modiques : entre 32 € les trois propositions ou les tapas en dégustation à 39 €.
Le « vrai » Chabran? Vous le trouverez dans un de ses menus à idées dont il a le secret et que son lieutenant de choc, la douce Sandrine Dupin réalise avec brio. Tenez, pour le printemps, il y a ce volet dédié aux coquillages, à l’agneau, aux escargots. Pour 69 €, les tempuras d’escargots et couteaux à l’huile d’olive condimentée au piment d’Espelette, la poêlée d’escargots à la provençale aux sommités de chou fleur et ris d’agneau avec crème d’ortie, le dos d’agneau de Nicolas Giraud à Sisteron, cuit sur l’os, servi avec son petit tian de légumes ou encore les pieds et paquets à la plancha aux bigorneaux sauce tortue font merveille.
Il y aussi la crème d’asperges, comme le carpaccio de crevettes sauvages aux asperges et piquillos, le filet de sole de Vendée fèves morilles crème de homard ou, in fine, le croustillant aux fraises des bois glace pistache – mieux que le praliné pétillant à la fraise et yuzu (un peu gélatineux) avec sa glace ivoire vanille.
Les vins de la région suivent avec brio, comme le condrieu Amour de Dieu signé Colombo ou le crozes-hermitage la Guiraude d’Alain Graillot. Bref, voilà une maison de confiance à retrouver avec joie.