La Baie des Anges

La route longe la côte, suit la rade de Brest, tutoie la mer d’Iroise, fait face à Molène et à Ouessant, pénètre vers l’intérieur des terres. Creuse des rias, des fjords. On dit ici des Abers. Ils sont trois, remarquables, que la Manche semble avoir sculpté dans le granit: l’Aber Ildut, le plus petit, mais de toute beauté, l’Aber Benoît, majestueux, long de 8 km, qui serpente au milieu de terres agrestes, entre bois, dunes et plages, l’Aber Wrach, plus vaste encore, le plus romantique, avec son centre de voile, son port de plaisance, les ruines du couvent de Notre-Dame des Anges et du fort Cézon, son site de la baie des Anges et son phare de l’île Vierge.

C’est le Nord-Ouest du Finistère, un des points les plus occidentaux de l’Europe. On croit déjà voir pointer la statue de la Liberté. Par tempête et brume forte, on se rappelle les grands naufrages qui marquèrent l’histoire du pays, celle du Drummond-Castle vers les îles, celle de l’Amoco Cadiz qui déversa sa cargaison de pétrole à Portsall. Mais c’est aussi de convivialité et du bien vivre. La mer prodigue ses richesses. La terre est fertile. L’esprit des gens d’ici est dynamique pour la faire vivre.

L’Aber-Wrach, avec son école de voile, son port de plaisance, sa baie des Anges, son Fort ruiné de Cézon, son abbaye N-D Anges, constitue une mini-capitale touristique de la région. On y vient le bol d’air, les randonnées sur les chemins balisés, le simple regard sur la mer qui lèche la côte effilée. La halte de charme de la route des Abers: la Baie des Anges. Ce vieil hôtel qu’aimèrent Marcel Arland ou Paul Morand a été relancé avec verve par le dynamique Jacques Briand qui l’a revu chaleureux, moderne, boisé et contemporain. Le lieu a du charme, le calme est là, la sérénité règne à l’entour, le salon cosy permet de refaire le monde à bâtons rompus et la vue sur le paysage magique est en prime.