Café-Comptoir Chez Sylvie
« Lyon: quand Sylvie fait le coup du charme »
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Sylvie Pacallet © GP
Elle est présente depuis plus de trente ans dans ce café comptoir de la presqu’île, qu’elle a racheté et dont elle fut, longtemps, la serveuse zélée. Elle l’a redécoré à sa main, lui a donné sa touche propre, son caractère. Il y a les éclairages vifs, les lampes juponnées néo-1900, le cadre un peu montmartrois et surtout la présence de Sylvie Pacallet, qui arbore des tenues suggestives et met tout le monde dans sa poche avec ses rousseurs et son joli sourire. Un bouchon de charme? Il y a de ça. Qui est sans doute l’antithèse de la Rolls du genre, le Café du Jura, situé juste en face, où la grande Brigitte Josserand est en cuisine, tandis que son fils sert en salle avec doigté.
Pieds de veau, museau, cervelle de canut, cervelas © GP
Là, le chef se fait discret en cuisine, mitonne une cuisine lyonnaise au petit point. Tandis que dame Sylvie conseille, vante, explique, raconte, relayée par un unique garçon au service. On est vite sous le charme du lieu. En cédant aux choses de tradition qui ont nom salade lyonnaise avec oeuf poché et croûtons, belle assiette avec pieds de veau, museau, cervelas, cervelle de canut, andouillette de Bobosse sauce moutardée, foie de veau persillé et gratin dauphinois, saucisson chaud aux lentilles.
Foie de veau © GP
C’est juste de ton, bien fait, sans ostentation. Le morgon d’Alain Michaud passe là dessus avec élégance. Le coq au vin, la tête de veau, le tablier de sapeur, la quenelle de brochet sauce oreille font merveille aux tables voisines. En dessert, la coupe vigneronne (sorbet au cassis relevé au marc de Bourgogne) constitue une issue revigorante. Mais la tarte aux pralines ou les poires et pruneaux à la beaujolaise ne sont pas mal non plus. On quitte la maison à regret. Mais on est sûr de revenir vite chez dame Sylvie.
Coupe vigneronne © GP
Merveilleux articles sur le quel je suis « tombé » certes avec retard .Habitué de longue date du restaurant de « Dame Sylvie » et m’étant éloigné de Lyon temporairement , j’ai tenté de faire une réservation aujourd’hui et ai eu la surprise et la déception à la fois d’apprendre que Sylvie avait vendu son affaire pour la céder à ceux qui ont rebaptisé le lieu « Bouchon TUPIN » . Après une lecture rapide des remarques faites sur l’endroit (carte minimaliste qui s’éloigne quelque peu de la vraie tradition du Bouchon Lyonnais) et décoration modernisée mais moins intime , j’ai renoncé à faire une réservation ; Enfin j’ai cru deviner que NOTRE Croix Roussienne de Sylvie allait exercer à nouveau son talent sur le plateau (?…) Si quelqu’un a l’info qu’il en fasse part et on se déplacera sans difficultés – Bien à VOUS – Pierre
Bonjour
Très bel article qui donne envie de prendre un billet de train (AR ?) pour revenir manger (je venais souvent de l’époque Stepharo) et déguster cette panoplie de bonnes choses !!! Merci.