Chalet du Mont d’Arbois
« Megève: mes nuits chez la baronne »
C’est un chalet d’opérette, où l’on pourrait tourner « Sissi », imaginer « Violettes Impériales » ou « l’Auberge du Cheval Blanc », une sorte de demeure de montagne idéale, perchée au dessus de Megève, depuis son éminence du Mont d’Arbois, avec ses dépendances charmantes et charmeuses, qui se nomment Noémie ou Alice. On aurait pu lire aussi Nadine ou Ariane, du nom des baronnes qui se sont succédé ici depuis 1920, imprimant leur marque au lieu.
Il y a, à l’origine, un grand hôtel sur le plateau destiné à concurrencer les palaces de Saint Moritz où l’on parle un peu trop l’allemand, au goût de la baronne Noémie. Le palace megevan est devenu un club hôtel, mais le chalet d’origine a gardé, lui, son charme, sa discrétion, sa confidentialité. S’il s’est étendu, c’est avec parcimonie. Il y a les intérieurs cosys, les salons douillets, la belle terrasse avec sa vue sur les montagnes vis à vis, les toits de Megève et le Val d’Arly, mais aussi les chambres douces dans le goût alpin avec force bois claire ou poncé, granit brut et marbre gris dans les salles de bain, mais aussi de jolis meubles dans le ton du lieu.
Pas de tapage, ni d’esbroufe, mais des salles d’eau fonctionnelles, des têtes de lit peintes comme au Tyrol, au Vorarlberg ou en Engadine, un spa à demeure, une piscine qui permet de nager au dehors même quand il neige, des salons douillets, un service qui sourit. Bref, un lieu de rêve avec son jeune personnel motivé qui semble vivre en autarcie, sur le mont d’Arbois, comme un doux privilège. On n’oublie pas la grande table dite du 1920 dont on va bien vite reparler…