Christian
« Strasbourg: Christian côté table, c’est Isabelle »
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La méconnue de la famille Meyer chez Christian, c’est Isabelle, qui est à la fois la gestionnaire de la famille, la patronne de la boutique de la rue Mercière, voisine de la cathédrale et la cuisinière de la maison. Cette vraie chef a accompli jadis des stages chez les voisins d’Alsace, Emile Jung au Crocodile, Fernand Mischler à Lembach, au Cheval Blanc, mais aussi au Jules César à Arles et chez son oncle Luc, à Vail dans le Colorado, là même où son frère Christophe fit ses classes américaines.
Au premier étage de la rue Mercière, qui est une sorte d’annexe gourmande de la rue de l’Outre, elle propose une cuisine du marché qui change au gré de l’inspiration du jour et l’humeur des saisons. Ce midi, la salade tiède de pot au feu (avec du paleron du bœuf) avec sa vinaigrette aux herbes (en fait, du vert de céleri branche broyé) et d’exquises crudités jouxtait la Tatin de volaille du Kochersberg proposé avec sa salade verte et son coulis de cèpes ou encore d’exquises ravioles de cèpes et ricotta aux épinards et à la crème servis avec une poêlée de légumes et du parmesan. Les prix sont là fort raisonnables, les portions généreuses. Bref, il y a dans un cadre de salon de thé chic, discret et distingué, une vraie bonne table qui s’ignore et que l’on néglige.
On a envie de revenir pour la quenelle de brochet avec sa sauce écrevisse façon Nantua ou le magret avec son ananas poêlé au gingembre qui donnent une idée de sa cuisine diserte, savoureuse et voyageuse. On y ajoute les desserts maison, proposés dans un tourniquet transparent, en direct du labo sucré de la rue de l’Outre et qui ont nom torche aux marrons, charlotte aux framboises ou encore verrine de sorbets aux fruits du moment. On y ajoute un pinot noir signé Bernhard Reibel à Châtenois qui se boit à la régalade.