Umayya

Ambiance © GP

C’est le petit frère du Cabestan, même vue sur mer, même malicieux patron, Nicolas Pérez, parisien revenu à Casa, aux origines, qui ordonne les soirées folles de la ville en un lieu bruyant, drôle, savoureux. Un élève de Jean-Georges Vongerichten imagine, depuis Istanbul, pour la demeure, des mets de grande tradition ottomane revus au goût du jour, exécutés par le bon disciple Alioune Diop. Les danseuses du ventre s’exercent d’une salle l’autre, tandis que la meilleure société de la ville vient ici se faire fête avec drôlerie et discrétion.

Salades ottomanes © GP

Houmous, baba ganoush, autrement dit l’aubergine dans tous ses états, poissons grillés en direct de l’océan vis-à-vis, mais aussi chawarma se rencontrent dans les assiettes. C’est gai, savoureux, bonhomme. Les femmes voilées côtoient les danseuses dévêtues. Les desserts font d’exquises tentations: pudding au lait caramélisé (« kazandibi »), tarte au chèvre et confiture d’hibiscus, baklawa aux poires, pastilla aux fruits rouges, beignets fourrés au chocolat et graines de sésame. L’ensemble séduit sans mal et fait même l’occasion d’une divine surprise.