Kinugawa Matignon
« Paris 8e: la métamorphose de Tong Yen »
Exit Tong Yen. Thérèse Luong avait vendu sa table sino-vietnamienne fréquentée par le tout Paris de la politique et des medias au groupe Black Code – qui possède notamment les Kinugawa de Neuilly et de la rue du Mont Thabor. Dans un premier temps, ce dernier s’est essayé à prolonger le style maison en le renouvelant, dans un style mi-viet, mi-nippon de bon temps, et une déco stylée et design signée Gilles & Boissier.
Tout cela est du passé. Voilà donc un Kinugawa version champsélyséenne, avec ses mets nippons nouvelle vague, ses idées de fusion sur le mode péruvien ou européen de bon ton, sa déco encore plus chic, avec ses hauts murs entre grille et vert, sa mezzanine, ses boxes discrets, son sushi bar, son service toujours bien élevé, sous la houlette du malicieux Matthieu Bergia, qu’on vit à la direction de salle de la Brasserie Thoumieux, époque Piège, et qui connaît son tout Paris par cœur.
Ce qu’on goûte là, en lorgnant les tables voisines, en croyant découvrir Philippe Labro, Laurent Dassault, Michel Ducker ou bien d’autres: émincé de thon sur galette craquante avec son tarama à la truffe blanche, tiradito de bar aux agrumes et piments, maki au thon gras, sushi croustillant et thon épicé, foie gras et saint jacques poêlées sauce miso blanc, ravioli de king crabe et fromage frais ou encore aubergine gratinée en dengaku au miso doux, sans omettre le fameux black cod grillé et mariné sauce miso.
Autant de choses fines, exécutées comme à la parade par une équipe au taquet. En accompagnement, thé vert Matcha ou grillé font aisément l’affaire, et en issue, glace mochi, exotique mangue, coco, sésame noir et blanc ou douceurs classiques revus légers par la Pâtisserie des Rêves passent avec aise.