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Les chuchotis du lundi: le ratage de l’assiette Michelin, le destin de Béchade, les mystères de l’Arnsbourg, l’après top chef de Pierre Meneau, quel avenir pour le Moulin de Mougins, Thiou: le retour

Article du 14 mars 2016

Le ratage de l’assiette Michelin

La nouvelle assiette Michelin © DR

La nouvelle assiette Michelin © DR

Elle est presque passée inaperçue au détriment des discussions sur les promotions ou les rétrogradations de cette année lors de la sortie du Michelin 2016. Ce fut pourtant l’innovation de l’année. Une invention un brin ratée et en passe d’être retoquée  au niveau directorial. L’assiette Michelin ? « Elle permet à plus de 3000 établissements de gagner en visibilité« , explique crânement Michael Ellis à notre confrère le Chef. Là où le bât blesse, c’est que cette neuve distinction tout le monde l’a. En tout cas, tous les restaurants cités par le guide rouge, sans étoile ni bib gourmand. En revanche, les couverts, qui déterminent la classification entre simplicité et élégance du style de l’établissement (ce que nos amis anglo-saxons appelleraient « formal » ou « casual« ), apparaissent désormais en minuscule dans le guide. Est-ce une erreur de casting ? Beaucoup de fidèles de Bibendum demandent déjà qu’on leur rende leur bon vieux Michelin d’antan…

Le destin de Béchade

Cédric Béchade © GP

Cédric Béchade © GP

Cédric Béchade part de Plaisance, c’est sûr. Mais, contrairement à ce qu’on imaginait, il n’a pas été viré par les Perse du Château Pavie – qui ont été mis devant le fait accompli et chercheraient cependant une pointure capable de retrouver une seconde étoile et l’aura perdue par leur Hostellerie de Plaisance depuis le départ du si médiatique Philippe Etchebest. « J’ai eu, explique Cédric Béchade, une offre impossible à refuser au Pays Basque« . Il est trop encore pour en parler (« j’ai des équipes à gérer et beaucoup d’intérêts humains sont en jeu« ). Cédric se recentre, en tout cas, dans l’immédiat, sur son « Auberge Basque » de Saint-Pée-sur-Nivelle, qui possède toujours son étoile. Destin à suivre…

Les mystères de l’Arnsbourg

Sur la page Facebook de l'Arnsbourg © DR

Sur la page Facebook de l’Arnsbourg © DR

L’Arnsbourg fermera-t-elle ses portes mi-avril après le départ de Philippe Labbé pour la Tour d’Argent? Nul chef n’est, en tout cas, désigné pour lui succéder. « Il faudrait un cuisinier au profil de haute volée, avec un cv étoilé« , explique un chef alsacien proche de la maison qui préfère garder l’anonymat. Pour l’heure, Cathy Klein s’interroge. Et avec lui son frère Jean-Georges, désormais chef deux étoiles à la voisine Villa René Lalique de Wingen-sur-Moder, toujours copropriétaire de la maison de Baerenthal, qui, avec son épouse Nicole, a mis en location-gérance l’Hôtel K. Détail qui a son importance: l’existence, ses ouvertures et fermetures, du dit hôtel sont largement dépendants de celle de leur vis-à-vis, le restaurant de l’Arnsbourg.

L’après top-chef de Pierre Meneau

Pierre Meneau

Pierre Meneau © GP

On l’a fait passer pour le fils à papa, la tête à claques, le méchant garnement, le gosse gâté. Boudé par Piège, tancé par Etchebest, Pierre Meneau a été éliminé avant les quarts de finale de Top Chef. « Je ne regrette rien, dit-il aujourd’hui, même d’avoir accepté ce rôle après trois années de refuson est venu me chercher. Je l’ai fait, mieux vaut maintenant oublier ». Dans son Crom’exquis de la rue d’Astorg, en tout cas, pas de bouleversement. « Il y a bien quelques clients qui sont venus voir si j’étais aussi odieux en vrai que derrière le petit écran et qui ont plutôt été surpris… en bien! » Mais ni mouvement de foule, ni désertion de la clientèle. « On peut dire que le public ne Top Chef n’est pas celui de mon restaurant et que la clientèle de mon restaurant ne regarde pas Top Chef« . Pour l’heure, Pierre s’affaire à revoir le style classique Escoffier-Nignon estampillé Meneau, sur le mode moderne. Et aussi à aider Marc, son père, à lancer sa neuve table chinoise qui doit s’ouvrir en juin prochain à Shanghaï. On en reparle.

Le devenir du Moulin de Mougins

Vincent Lécuyer © AA

Vincent Lécuyer en pleins travaux © Alain Angenost

2015 a été une année noire pour le Moulin de Mougins. Roger Vergé, qui l’a tant fait briller à travers le monde, s’est éteint et l’établissement a été presque entièrement détruit par une catastrophe naturelle. Vincent Lécuyer, qui le dirige désormais, va rouvrir sous un nouvel habillage. De gros travaux sont en cours pour réorganiser l’espace, ménager une cuisine à la vue de tous, créer de nouvelles terrasses. Deux nouveaux concepts de restauration vont voir le jour. Le premier proposera, dans une ambiance cosy, une carte où le produit de qualité sera cuisiné avec simplicité. Le second présentera, avec ses trancheuses Berkel et sa cave à fromage, un visage plus zen et clairement contemporain, jouant les tapas terre/mer et les brunchs avec ambiances musicale. Ouverture prévue en fin d’été.

Thiou: le retour

Thiou © Maurice Rougemont

Thiou © Maurice Rougemont

On croyait l’avoir perdue. Thiou revient, avec Olivier Bertrand, qui a financé son nouveau restaurant – il s’appelle T. pour le moment et se trouve au 94 boulevard de la Tour Maubourg, juste derrière les Invalides, en lieu et place du marocain Dar Lyakout. Voilà le téléphone:  01 76 21 78 84. Thiou, alias Apiradee Thirakomen, qui fut un temps la chef de Mary Goodnight, dans l’ancien buffet de gare d’Auteuil, a regagné l’usage de son nom d’artiste et vient de gagner son procès contre le groupe Richard qui devra, quant à lui, l’enlever de son enseigne du quai d’Orsay. On se souvient que Thiou lança, aux Bains, dans les années 1990 le fameux « Tigre qui pleure » qui, depuis, a fait le tour du monde. Voilà un retour qui s’affirme déjà piquant.

A propos de cet article

Publié le 14 mars 2016 par

Les chuchotis du lundi: le ratage de l’assiette Michelin, le destin de Béchade, les mystères de l’Arnsbourg, l’après top chef de Pierre Meneau, quel avenir pour le Moulin de Mougins, Thiou: le retour” : 4 avis

  • Michel R

    Déjeuner au Fer Rouge de Colmar ce jour:
    Accueil courtois mais speed!
    Le cadre est évidemment sympa.
    Le vin ( pinot noir) est de bonne facture et bon.
    Viande( bœuf Angus) et poisson ( sandre) bon également.
    Ça pêche au niveau des légumes mal assaisonnés, trempés sommairement dans ce qui pourrait être de la crème fraîche mais ces derniers restent un peu fadasses!
    Pour les desserts: déception:
    Forêt noire revisitée dans terrine: beau visuel mais trop de chantilly, 3-4 cerises et peu ou pas de génoise!
    Pour » l’apfelstrudel », on sent la pâtisserie un peu vieille, ramollie , pas croustillante et ma foi on ne sait pas d’où sort le goût de cannelle… Chimique!!
    Cafés vite servis , ça sent la fin du service…
    Et tout de même une addition à plus de 100€ pour 3…
    Bilan: service et cuisine GRANDEMENT perfectible pour être à la hauteur de la beauté des lieux…
    Sinon la réputation de « bouffe à touristes améliorée » s’implantera durablement dans ces lieux.

  • Michel R

    Je mange demain au Fer Rouge à Colmar.
    Objectif, je ferai mon commentaire sur le Service et la Cuisine…

  • Bien sûr! Merci de si bien nous lire…

  • « …explique un chef alsacien proche de la maison qui préfère garder le silence. »

    Il ne préfère pas plutôt garder l’anonymat, puisqu’il s’explique… ?

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