La gloire d’Angélus
C’est un bel album à la gloire d’un domaine conquérant: Angélus, créé en 1782, ses fondateurs et héritiers sur huit générations, une demeure familiale qui perdure et s’enrichit, son encépagement original – avec 60 % de merlot certes, mais aussi près de 40 % cabernet-franc garant de fraîcheur. Bref, séduction et aussi « densité, équilibre, identité« , comme le précise Guy Savoy, dans sa (trop courte) préface (avec ses deux citations, la siennes, celle des Duboüard). Une histoire que conte Jane Anson par le menu moult précisions architecturales et généalogiques. D’Hubert à Stéphanie, du chai récemment rénové avec son magnifique clocher, sa noble charpente, l’équilibre et la patience du temps: tout cela est compté avec force détails (parfois trop!) en un texte parfois laborieux, sans doute traduit de l’anglais, même si cela n’est pas précisé. On ajoute que les élégantes photos de Guillaume de Laubier remettent la belle demeure dans son magnifique contexte: celui d’un moutonnement à côté d’un des plus beaux villages vignerons du monde. Car la gloire d’Angélus, grand cru classé A depuis 2012, c’est aussi celle de Saint-Emilion, si authentique et si charmeur.
Angélus de Jane Anson, photos de Guillaume de Laubier, préface de Guy Savoy (Editions de la Martinière, 224 pages, 50 €).