L'Ourcine

Sylvain Danière © GP

Sylvain Danière, qu’on connut comme second chez Yves Camdeborde au temps de la Régalade, puis en tant que chef du 70 au Parc des Princes dans le 16e, est, depuis douze ans déjà, seul maître queux à bord d’un bistrot alerte du 13e, en bordure du quartier latin (le 5e est en face!). Le cadre est simple, les chaises et tables de bois sans chichis, les casiers à vins prometteurs, la clientèle gourmande et bobo donnent l’idée d’un lieu complice.

La salle © GP

Les assiettes qu’on voit défiler en salle ont de l’esprit, de l’idée, de la malice. La formule à l’ardoise, le menu-carte probant, les idées de saison, les mets canailles, les jolis vins de soif donnent simplement envie d’avoir ses habitudes. Des idées de ce qu’on trouve là? Le velouté crémeux de poissons de roche, la jolie rémoulade de bulots au curry et pomme Granny, la pastilla d’aile de poule à l’estragon, les rillettes de cochon fermier aux herbes font des entrées à la fois vives, amusantes, fraîches, un brin canailles.

Rémoulade de bulots au curry © GP

Il y a encore le rouget grondin poêlé meunière avec sa barigoule de légumes, l’épaule d’agneau aux herbes ou le filet mignon de cochon fermier issus de produits rustiques de belle extraction, traités avec doigté. Les desserts sont au diapason comme ces petits pots de crème au café arabica façon cappuccino.

Rouget grondin et sa barigoule de légumes © GP

La cave joue les vins au verre à prix de raison  L’accueil est souriant, le service efficace. Bref, voilà le type même du bistrot de copains jouant le rapport qualité-prix avec adresse.

Pots de crème arabica façon cappuccino © GP