Manko-Paris
« Paris 8e: Manko arrive ! »
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Cela se rode, s’avance en douceur, après avoir été maintes fois annoncé, retardé, finalement opéré, avec son cabaret fantasmagorique, son bar. Manko arrive, Manko est là, signé Benjamin Patou, Garou, Thierry Bégué et Gaston Acurio. Avec sa salle tout en recoins, sa cuisine ouverte, le travail assidu, entre parties crue et cuite, d’une équipe péruvienne sous la houlette de l’Espagnol, natif de Murcie, Ruben Escudero, formé chez le maître Acurio. Ce dernier, que nos lecteurs connaissent bien, fait florès à Lima, Londres et ailleurs, signe la carte, conte sa cuisine des Andes, de l’Amazonie, de la mer, du grill, bref, ses saveurs en mouvement.
Un repas ici ? Un voyage. Avec la ronde des céviches: le « classico », avec maigre, patate douce et maïs, le « nikkei » avec bonite, ponzu, sésame blanc , lèche de tigre en dashi, celui aux fruits de mer ou encore mêlant maracudja et bonite. Il y a encore le « chifa » de saumon, taillé cru, épais, genre sashimi avec légumes marinés , lèche de tigre et passion, les poulpes avec fine purée de pommes de terre sauce anticuchera, les mini burger végétaux au quinoa ou encore les gambas jumbo en marinade avec ses shitakés au grill.
Épices dosés, jus concentrés, fraîcheur, légèreté: attachez vos ceintures, vous êtes ailleurs. D’autant que la décoration colorée de Laura Gonzalès vous transporte et que la situation en sous-sol, façon « basement » anglais vous donne l’impression d’avoir pris l’avion ou l’Eurostar. Si les prémices sur du repas sur le thèmes du ceviche et des poisson crus, avec leur « lait de tigré » ont un côté répétitif, on décolle, côté, grill, avec le lomo saltado – filet de bœuf extra tendre, sauté au wok, sauve dojo, oignon, tomate, coriandre, pommes frites à la peau – ou encore l’exquis « aeroporto » – qui fait fusionner le Pérou, l’Espagne et la Chine- avec ce fin riz au porc sauté au wok, quinoa, tortilla aux gambas, sauce nikkei, sans doute le point d’orgue du repas.
Côté boissons, on goûtera pour l’exotisme un des « pisco » maison, liqueur au marc de raisin revu en cocktail tonique et citron au airs de gin fizz, ou encore un rouge d’Argentine, d’Uruguay ou du Chili, sans omettre, au verre, le pinot languedocien les Jalles. Avant d’achever en fraîcheur avec la pomme au pisco, mousse dulce de leche, noix de pécan, sorbet pomme verte. Bref, un début prometteur !