Dallal
« Tel Aviv: retour chez Dallal »
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Lui, c’est Golan, Golan Gurfinkel. Vous le connaissez, bien sûr, par ce blog. Andrea Leitersdorf, qui a fait de sa minuscule rue champêtre de Neve Tzedek (celle où « tous les gens d’Israël sont des amis » – « Kol Israel Haverim« ), un lieu en vogue, imaginant une boulangerie salon de thé de qualité, une salle de réception dans une demeure ancienne et puis cette table en vogue où se retrouve le tout Tel Aviv gourmand. Pour l’édition 2016 de « So French So Food », les chefs français en goguette et leurs vis-à-vis israéliens se retrouvaient là le temps d’une dînette. Golan, le chef formé jadis à l’Espérance de Vézelay, cuisinait là à quatre mains avec Pierre Meneau. CQFD.
Mais on notera que, toute l’année, le succès gagne cette plaisante demeure bucolique qui joue les saveurs méditerranéennes et du proche Orient en version ludique. Des exemples? L’exquis velouté de topinambours (ou artichauts de Jérusalem) au parfum de truffe, les ravioli au mascarpone et champignons des bois, le carpaccio de maquereau aux condiments pimentés, la superbe assiette végétale mariant lentilles noires, aubergines, labné et tomates: de quoi se dire que quelque chose de superbe se créée ici, comme une cuisine à l’israélienne, franco-méditerannéenne, où toutes les saveurs du Proche-Orient sont conviées.
On ajoute le loup de mer cuisiné façon chawarma, avec sa purée de pois chiches façon houmous. Ou, pour les végétariens, une version aux champignons poêlés. La carte des vins fait la part belle au nouvel Israël gourmand et conscient de l’être. Le sauvignon blanc Pelter, qui titre moins de 11°, passe là-dessus en fraîcheur. Et les pâtisseries délicates viennent de la boutique maison. Bref, on comprend le succès du lieu. Ce midi, les Klarsfeld, Beate et Serge, avaient l’air de se régaler, juste devant moi. On les comprend !