Journaliste au long cours, fille et nièce d’écrivains (Flora et Benoît Groult, sans oublier le tonton Paul Guimard), Colombe Pringle qui a beaucoup sacrifié à la presse, dirigé notamment Vogue et Point de Vue, participé à Canal Plus, après avoir été grand reporter à l’Express, a pris une retraite bien méritée – comme on dit. Elle prend le mors au dent, glisse sur les affres de la solitude, compte les rides, évite les chutes, poursuit sa route, à vélo, à pied, le nez en l’air. Ce faisant, elle livre  un plaidoyer pour un 3e (ou même le 4e) âge sans ennui, avec son bon tempo rock’n’roll ou jazzy, ses amours renouvelées, sa gaîté. Les chapitres s’enchaînent avec bonne humeur – celui dit « What’s new pussycat » vous fera pénétrer avec drôlerie dans l’intimité de l’auteur(e) et des femmes en général qui assument leur avancée en âge avec volontarisme. Il y a là de jolis souvenirs, des idées à saisir au vol et, finalement, une leçon de vie. Comme disait maman Flora, dite Mummy: « un seul ennui, les jours raccourcissent« . Sa jolie formule à elle: « vieillir, c’est aussi apprendre à profiter de l’instant présent sans anticiper sur l’avenir« . A méditer avec bonheur, sans omettre ses derniers conseils, façon tri sélectif. Bien meilleur qu’un comprimer d’Effexor !

La vie devant moi, de Colombe Pringle (JC Lattès, 213 pages, 17,50 €).