La Mercerie
« Paris 6e: une mercerie gourmande »
Dans la plus ancienne demeure d’une rue gourmande – et fameuse pour sa vie nocturne – de St Germain des Près, Rodolphe Briet, ancien juriste, s’est converti en aubergiste de bon ton. Il y propose des formules habiles au déjeuner, une carte des vins pleine de ressources (comme cette splendide cuvée Rosine des collines rhodaniennes signée Stéphane Ogier à Ampuis qu’on prend à l’aveugle pour un St Joseph voir une côte rôtie), servant la cuisine haute en goût d’un briscard des fourneaux, Antoine Gayet, formé chez Lasserre, qu’on connut jadis chez AG le Poète rue Pasquier.
Ses plats du moment? Du solide, du généreux, bien mis et sans chichis: poêlée de champignons en persillade, soupe de pois cassés au lard, rémoulade de tourteau, risotto Arborio (un poil cuit mais crémeux) de saint jacques, poitrine de canette aux navets confits, onglet de Black Angus au vin rouge ou encore cheese-cake au citron (qui tient davantage, il est vrai, de la bavaroise au fromage blanc ou blanc-manger sur fonds de pâte sablée, mais bon…).
C’est à la fois sage, classique, généreux, bien dominé, sérieux et sans falbalas. Les plats de l’ardoise se renouvellent. Les prix à la carte montent un peu, mais la qualité des produits et leur fraîcheur ne souffrent guère de discussion. Voilà une petite demeure de confiance, à découvrir pour le plaisir…